Guinée : une vingtaine de journalistes outillés sur le processus de justice transitionnelle

La semaine dernière, un atelier a été organisé dans un espace hôtelier de Conakry pour renforcer la capacité du personnel des médias en matière de Justice Transitionnelle (JT), sous la présidence de madame Barry Hawa Camille Camara, représentante de madame Martine Condé, présidente de la Haute Autorité de la Communication.

Organisé par l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH) et l’Association des Victimes, Parents et Amis des Évènements du 28 septembre 2009 (AVIPA), cet atelier de deux jours (mardi et mercredi) visait à mettre en œuvre le projet : « renforcement des capacités communautaires pour combler les fractures sociales : vérité, justice et réconciliation en Guinée », rapporte le journaliste de Guineematin.com qui a suivi la formation.

Dans son discours de circonstance, Souleymane Bah, coordinateur du projet, s’est félicité de la participation active des journalistes lors de cet atelier. Selon lui, ces 20 journalistes, viennent compléter un premier groupe formé en mai dernier pour accompagner le processus de réconciliation nationale dans notre pays. « C’est vous les hommes des médias qui allez donner la valeur au processus de réconciliation nationale, parce que vous êtes le relais entre les travaux de terrain et les populations. Nous avons été heureux des thèmes qui ont été traités ici avec beaucoup de compétences (…). Nous sommes à la deuxième activité du projet, il continuera jusqu’en fin mars 2018 », précise-t-il, annonçant d’ailleurs un autre atelier de 5 jours au mois de septembre prochain entre des professionnels des médias et des acteurs de la société civile guinéenne.

Au nom du Premier ministre qu’il a représenté à cette formation, Harouna Bérété a salué l’organisation de cet atelier. Selon lui, outiller les hommes des médias au concept clé d’une justice transitionnelle, c’est garantir la réussite de toute commission vérité. « Le passé de tout pays est un déterminant de son progrès économique, démocratique et social. La compréhension de toute la population est la convergence de leurs idéaux par les activités des médias, surtout quand le passé a connu des écueils est plus que fondamental », a-t-il fait monsieur Bérété.

Pour sa part, notre confère Diawo Barry, journaliste au groupe de presse Lynx/Lance, a au nom de l’ensemble des journalistes participants, a remercié les organisateurs. Il a ensuite rappelé que le fait de participer à ce processus de réconciliation qui commence en Guinée est à la fois une chance et un défi : « une chance en ce sens que nous ne sommes pas les meilleurs de l’ensemble des journalistes que compte la Guinée aujourd’hui ; et, un défi, vu l’importance des différents thèmes qu’on a débattus », a-t-il indiqué.

Enfin, madame Barry Hawa Camille Camara, commissaire de la HAC et représentante de madame Martine Condé a dit que cette formation cadre parfaitement avec les objectifs de ce projet d’appui au processus de réconciliation nationale. Fondant l’espoir que cet atelier permettra de communiquer et de promouvoir la réconciliation nationale en neutralisant les perspectives extrémistes, Hawa Camille Camara a invité les journalistes à faciliter le dialogue entre les organisations communautaires et les survivants des massacres et de toutes les péripéties en Guinée. « Votre bréviaire devra être la loi L002 sur la liberté de la presse en Guinée afin d’éviter tout dérapage dans l’accomplissement de votre métier », a-t-elle conseillé.

Ibrahima Sory Diallo a participé à cette formation pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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