Mosquée de Madina : les fidèles musulmans s’acquittent de leurs obligations les pieds dans l’eau

A l’image de la grande mosquée Fayçal, la mosquée centrale du marché Madina se trouve de nos jours dans un état de délabrement très poussé. Les fidèles musulmans de cette maison de Dieu rencontrent de sérieux problèmes en cette période hivernale, a constaté ce jeudi 13 juillet 2017 Guineematin, à travers un de ses reporters.

Située au cœur du marché de Madina, dans la commune de Matam, la mosquée accueille son premier visiteur par la décrépitude de ses murs. Le toit en dalle ne résiste plus aux grandes pluies et laisse couler l’eau à l’intérieur de la mosquée. Avec la présence de ces flaques d’eau, les fidèles musulmans sont obligés de pousser les nattes afin de prier. Les moisissures dictent leur loi sur le toit et les deux minarets sont fissurés. Une situation qui inquiète les fidèles qui fréquentent les lieux.

Jamil Kleit, un des responsables de la mosquée, explique le calvaire que les fidèles rencontrent pendant cette saison des pluies. « La mosquée est maintenant vieille, le toit est fait en dalle. Donc, quand il pleut beaucoup, l’eau coule à l’intérieur. Les murs sont fissurés comme vous le voyez. On est contraint de prier dans les flaques d’eau qui sont là », regrette-t-il.

Comment une telle mosquée peut-elle présenter un tel état à Madina, centre des affaires, avec tous les grands commerçants du pays ? Monsieur Jamil Kleit dira que les commerçants sont insensibles à l’état dans lequel la mosquée se trouve. « Ici, tout le monde prie. Mais, aucun commerçant n’a eu le courage de faire quelque chose pour changer l’image de cette maison de Dieu. Si non, il y a des grands milliardaires qui viennent chaque jour s’acquitter de leur devoir religieux ici », précise-t-il.

Selon Jamil Kleit, quelques travaux de revêtements se font pendant la saison sèche. Les fonds utilisés pour ses travaux proviennent des taxes payées par les propriétaires de kiosques qui sont à la devanture de la mosquée.

Que dire de l’indifférence du secrétariat aux affaires religieuses ? « On accuse pas trop ceux des affaires religieuses pour nous avoir oublié. La grande mosquée du pays, Fayçal est plus délabrée que la nôtre. Si maintenant, la plus grande mosquée est dans un état piteux, on peut dire quoi ? », s’interroge monsieur Jamil Kleit.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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