En prenant services ce lundi, 17 juillet 2017, le nouveau directeur général de la Radio Télévision Guinéenne (RTG), Sékouba Savané risque d’être happé par beaucoup d’impératifs aussi urgents les uns que les autres, fait observer un correspondant de Guineematin.com basé à l’intérieur du pays.
Notre confrère, Sékouba Savané, prend fonctions au moment où les différentes équipes des reporters de la maison basés dans les départements ministériels échappent totalement au contrôle de la Direction Générale de la RTG qui, pour le moment, ne sait jamais quand et comment un journaliste de la boite se retrouve à n’importe quel point de la planète (dans la Guinée profonde ou à l’étranger).
Très souvent, le rédacteur en chef de la télévision nationale ou son directeur général n’est informé de la position de son reporter qu’au moment où on lui tend l’élément à diffuser, avec beaucoup d’appels téléphoniques, venant régulièrement de personnalités plus haut placées.
Sékouba Savané prend aussi fonctions au moment où des hauts commis de l’Etat ne comprennent pas encore que sur le plan universel un élément ne doit pas dépasser 2 minutes dans un journal télévisé. C’est justement dans le souci de professionnaliser le journal télévisé de la RTG que Yamoussa Sidibé et son équipe ont crée ‘’Info Plus’’. Espace qui offre aux demandeurs pleins de calculs la possibilité de faire diffuser en intégralité.
Malheureusement, à ce jour, il n’est pas rare de retrouver des éléments de près de 20 minutes dans la grande édition du journal télévisée de 20h30. Or, un élément de plus de 4 minutes diffusé dans un journal télévisé ne produit jamais l’effet escompté. Au contraire, il dessert les acteurs concernés, parce qu’au-lieu que leurs messages ne soient correctement copiés par les téléspectateurs, c’est l’esprit de culte de personnalité qui apparait et frappe la conscience collective.
Sékouba Savané prend également fonctions au moment où les différentes équipes de la RTG déployés dans les 7 Régions Administratives (RA) de l’intérieur de la Guinée sont confrontées à de sérieuses difficultés liées aux conditions de travail : ceux qui n’ont pas désertés utilisent actuellement des caméras non professionnelles pour aider à alimenter le journal télévisé ; ils sont le plus souvent obligés de prendre place dans les coffres à bagages des véhicules de commandement des administrateurs territoriaux pour se rendre dans les coins les plus reculés de leurs zones de couvertures pour collecter des éléments en faveur de la télévision nationale.
Les pick-up de service qui, au début, ont aidé ces reporters à rapprocher la télévision nationale aux communautés villageoises sont devenus des épaves aujourd’hui et n’ont jamais été renouvelées.
Comme on le voit, pour relever ces innombrables défis parmi tant d’autres qui l’attendent, le nouveau directeur général de la RTG, Sékouba Savané, très étranger à la maison, doit dès maintenant faire appel à son excellente connaissance du paysage médiatique guinéen, son expérience de la radio et des enjeux qui concernent la télévision, ainsi que des plateformes numériques.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com