Elie Kamano sera-t-il libéré ce lundi soir ? « ça m’étonnerais », dit Me Béa

Arrêté depuis la matinée de ce lundi 17 juillet 2017, Elie Kamano, artiste guinéen et leader de la manifestation contre un troisième mandat pour le président Alpha Condé est toujours détenu à la Direction de la Police Judiciaire, dans la commune de Kaloum, en compagnie de quatre autres manifestants. Joint au téléphone à 18 heures 28’, l’avocat a annoncé que les quatre personnes interpellées ont été placées en garde à vue…

Alors qu’une source avait confié à Guineematin.com que les efforts de Tibou Kamara, ministre d’Etat conseiller personnel du président Alpha Condé pourraient aboutir à une libération d’Elie Kamano et ses compagnons ce lundi même, l’avocat de l’artiste est dubitatif… « Ça m’étonnerais ! Mais, comme tout est possible, il se pourrait qu’un coup de fil vienne les libérer », a dit maître Salifou Béavogui.

Mais, qu’est-ce qui se passe actuellement avec Elie Kamano et ses compagnons ? « Ils ont été placés en garde à vue », nous informe son avocat, précisant d’ailleurs défendre tous les quatre : Elie Kamono, Mamadou Camara, Ousmane Tall et Amadou Adama Barry.

En réalité, maître Salifou Béavogui ne cache pas sa préoccupation dans ce dossier que certains pourraient banaliser, mais qui est pourtant très sensible. « Je promets de me battre pour prouver leur innocence. Mais, vous savez qu’ils sont en train de se battre contre quelque chose qui est dur ! Cette affaire de troisième mandat-là, les gens ne blagueront pas avec ça… ».

A rappeler que c’est la toute première manifestation en République de Guinée contre les velléités à peine dissimulées d’un troisième mandat pour le président Alpha Condé. L’artiste Elie Kamano et ses collègues de la société civile avaient voulu faire sortir les Guinéens pour exiger au chef de l’Etat le respect de la Constitution guinéenne qui lui interdit de prétendre à un troisième mandat. Mais, les autorités ont interdit la manifestation et fait arrêter les organiser tôt le matin dans la commune de Matoto, avant de les conduire à la DPJ où ils sont détenus actuellement.

A suivre !

Entretien réalisé au téléphone par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

Facebook Comments Box