Dans la matinée d’hier, lundi, 24 juillet 2017, des jeunes de certains quartiers de la commune urbaine de Boké, se sont levés pour ériger des barricades sur les artères de Correrah, Bolonthio et Dabis (chemins de la SMB et de la CBG). Mais, stratégiquement, les autorités locales ont su désamorcer le mouvement et mettre aux arrêts plusieurs parmi ces manifestants.
Auditionnés durant la journée de ce mardi 25 juillet 2017 à la sûreté régionale de Boké, les quinze (15) jeunes manifestants ont été finalement déférés ce soir dans les environs de 17H à la prison civile de Boké, communément appelée « pont de fer », a appris Guineematin.com à travers son correspondant local.
Le Gouverneur de la région administrative de Boké, le Général de brigade Siba Séverin Lohalamou joint au téléphone dans la soirée d’hier lundi, avait fustigé le soulèvement spontané de ces jeunes sans avertissement et il jurait que ces jeunes répondront à la justice.
Selon le Général Siba, ces jeunes avaient d’autres voies de recours au lieu de sortir barrer la route aux paisibles populations et surtout que pour lui, l’argument tenu par les manifestants était inadmissible. « Lorsqu’on leur a interrogé, ils n’ont pas eu d’autres explications à nous donner, si non que de nous dire qu’ils ne sont pas employés. J’ai dit qu’il est inadmissible que dans un pays chacun se permet de faire ce qu’il veut, barrer la route à des paisibles citoyens, parce qu’ils ne sont pas employés. Je les ai mis donc à la disposition des services de sécurité pour être entendu pour entrave à la liberté de mouvements des citoyens », a expliqué le Gouverneur.
Malgré plusieurs tentatives d’interventions en faveur de ces manifestants, les autorités sont catégoriques : « il y a longtemps que cette pagaille a commencé, mais c’est finit. La récréation est terminée », a martelé le Gouverneur.
Ainsi, ces jeunes au nombre de 15 passeront aujourd’hui leur première nuit en prison.
A suivre !
De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com
