Corruption dans les mines guinéennes : Rio Tinto coopérera « pleinement » avec l’enquête britannique

Lu pour vous : Sydney, 25 juil 2017 (AFP) – Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto a affirmé mardi qu’il coopérerait « pleinement » avec l’enquête lancée au Royaume-Uni à son encontre pour corruption présumée dans la conduite de ses affaires en Guinée.

Le Serious Fraud Office (SFO), chargé de lutter contre la délinquance financière au Royaume-Uni, a annoncé lundi le lancement de ces investigations qui concernent aussi les employés du groupe et « ses autres associés », sans préciser de qui il s’agissait.

« Rio Tinto coopérera pleinement avec le Serious Fraud Office et les autres autorités compétentes, comme il l’a fait depuis qu’il s’est signalé en novembre 2016 », a indiqué le groupe à l’AFP.

Rio Tinto avait annoncé en novembre le limogeage de deux de ses dirigeants dans le cadre d’une enquête interne sur le versement de 10,5 millions de dollars à un consultant pour le gigantesque projet minier de Simandou, en Guinée.
Le groupe avait pour la première fois obtenu des droits d’exploration de ce site en 1997.

En 2014, il avait conclu un accord avec le gouvernement guinéen pour exploiter avec le groupe chinois Chinalco le gigantesque site de minerai de fer de Simandou, dans le sud de la Guinée, un projet à 20 milliards de dollars.

Jugeant en octobre 2016 ne plus pouvoir mener à bien cette entreprise en l’état des cours, Rio Tinto avait annoncé fin octobre que Chinalco reprenait ses parts.

Rio Tinto avait annoncé le mois suivant qu’il enquêtait sur le paiement des 10,5 millions de dollars et en avait informé les régulateurs américains, britanniques et australiens.

Le groupe avait expliqué l’ouverture de cette enquête par la découverte en août d’emails datant de 2011 et relatifs à ces paiements « effectués au bénéfice d’un consultant ayant offert ses conseils » pour le projet.

L’action du groupe reculait mardi en milieu de journée de 0,24% à la Bourse de Sydney.

Alan Davies, directeur de la division énergie et minéraux du groupe, qui était responsable du projet Simandou en 2011, avait été limogé en novembre tandis que la directrice des affaires juridiques Debra Valentine avait démissionné.

« Le conseil d’administration considère que ces cadres n’ont pas respecté les normes attendues d’eux en vertu de notre code de conduite mondial », avait dit Rio Tinto. Ces limogeages « ne préjugent pas du cours d’éventuelles enquêtes externes sur cette affaire ».

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