Selon Me Sidiki Bérété, c’est hier, vers 15 heures qu’il a été joint au téléphone par Takana Zion qui l’a informé être arrêté par la brigade de recherche et détenu à l’escadron mobile numéro 3 de Matam. « Alors, de 15 heures jusqu’à 22 heures, on a fini l’audition. Ils ont jugé utile de le déférer, on est venu à Kaloum ce mercredi. Le procureur a trouvé utile de le poursuivre pour organisation et attroupement non autorisés sur la voie publique », a-t-il révélé.
Ainsi placé sous contrôle judiciaire, Takana Zion doit se présenter au tribunal de Kaloum deux fois par semaine « lundi et vendredi », précise son avocat, ajoutant que « quand le juge d’instruction aura besoin de nous, on viendra pour l’interroger au fond. Si on obtient un non lieu, temps mieux ; à défaut, on va aller à l’audience puisque l’infraction qu’on est prêt à débattre de l’infraction qu’on lui reproche ».
A en croire Me Sidiki Bérété l’amande fixée pour une telle infraction est de 500 mille à un million de francs guinéens « puisque quand on dit l’attroupement ; il y a l’attroupement armé et celui non armé. Quand on dit l’organisation ; c’est un artiste ! Est-ce que l’organisation peut tenir avec la définition que le procureur vise ? », s’est interrogé l’avocat, avant d’ajouter « on n’est pas pressé (rires..), au moment opportun, on va discuter de ça ! », rassure-t-il.
Pour l’avocat de Takana Zion, « il ne s’agit pas d’accabler quelqu’un avec des infractions, il faut apporter la preuve ; ce sera maintenant entre nous et le ministère public. Donc, pour ça, on croit à l’innocence de notre client. On est devant le cabinet d’instruction, si au bout du rouleau il bénéficie d’un non lieu, temps mieux ; à défaut, on va à la barre. De toutes les façons, les faits sont tellement banals, même si on veut donner d’autres connotations politiques, c’est aussi ordinaire que les autres infractions de droit commun », a insisté Me Sidiki Bérété.
Entretien réalisé et décrypté par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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