Discrimination des peulhs en Guinée par le régime Alpha Condé ? Le Gouvernement conteste

Après le ministre conseiller à la présidence de la République, Sanoussy Bantama Sow, avant-hier, samedi, au siège du parti présidentiel, le RPG arc-en-ciel, c’est le Gouvernement qui réagit aux propos du vice-président de l’UFDG, Elhadj Chérif Bah et également de l’honorable Ousmane Gaoual Diallo.

Selon Bantama Sow, c’est à la télévision privée « Evasion » que Chérif Bah aurait dénoncé une discrimination des peulhs dont neuf cent auraient perdu leurs postes dans l’administration guinéenne après l’arrivée du président Alpha Condé aux affaires.

Sans préciser où, ni à quel occasion, le Gouvernement attribue les mêmes propos au député uninominal de Gaoual et conseiller politique de Cellou Dalein Diallo.

Une sortie du Gouvernement qui fera sans doute jaser, qui en rajoute et malheureusement donne encore plus d’échos à une polémique communautariste peu utile…

Ci-dessous, Guineematin.com vous propose l’intégralité de ce communiqué du Gouvernement guinéen.

COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT: « Le Gouvernement appelle le peuple de Guinée à entretenir la fraternité en son sein et refuser de se faire l’instrument de ceux qui veulent le diviser »

Conakry, le 31 Juillet 2017 – Le Gouvernement guinéen s’indigne et s’inquiète des déclarations à caractère ethnique de deux hauts responsables de l’UFDG faisant état de prétendues discriminations dans l’administration publique de notre pays.

Le Gouvernement est particulièrement préoccupé par les déclarations de Monsieur Chérif Bah, Vice-président de l’UFDG puis de Monsieur Ousmane Gaoual Diallo, député et Conseiller politique du Président de ce parti.

Ces déclarations irresponsables et totalement infondées sont de nature à créer de dangereuses tensions sociales et fragiliser l’unité nationale. Elles remettent en cause les dispositions de la Constitution et la Charte des partis politiques interdisant toute discrimination à caractère ethnique, régional ou religieux.

Le Gouvernement rappelle que les déclarations ou les commentaires à caractère ethniciste, raciste, xénophobe ou religieux, sont proscrits par la Constitution guinéenne. Ainsi que le précise l’article 3 de notre Constitution, les partis politiques ne doivent pas s’identifier à une race, une ethnie, une religion ou une région.

Le Gouvernement se réserve le droit de faire appliquer les rigueurs de la loi contre tous ceux qui agissent en violation de ces dispositions constitutionnelles.

Le Gouvernement appelle le peuple de Guinée à entretenir la fraternité en son sein et refuser de se faire l’instrument de ceux qui veulent le diviser.

La Guinée est une nation et c’est avec le concours de tous ses fils, sans discrimination, qu’elle pourra assurer son développement dans le Travail, la Justice et la Solidarité.

La Cellule de Communication du Gouvernement

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