Avec une superficie de 1 559 kilomètres carrés (78 habitants au Km2), cette sous-préfecture partage beaucoup avec le secteur Bissau guinéen voisin, Sangoya, qui relève de la sous-préfecture de Kassili.
Composé seulement de cinq districts (Sansalé centre, Yarga, Fiff, Tanéné-Kandiafara et Gallé Tchiola), l’arrondissement de Sansalé a été créé en 1971 et érigé en sous-préfecture en 1984.
Majoritairement habitée par la communauté Djola (vrais autochtones), la sous-préfecture de Sansalé contient quand même quelques peuls qui sont installés dans les villages de Thiola, de Silidja, de Tarsanya et autres. La bonne nouvelle est que toutes les ethnies y vivent en parfaite harmonie.
De plus en plus, des hommes d’affaires visitent la zone dont la principale activité des populations est l’agriculture, notamment les plantations d’anacardiers.
« A Sansalé, ici, le plus grand souci que nous avons c’est le problème de route. Pour accéder à Sansalé en provenance de Boké, vous êtes obligés de traverser le fleuve de Kandiafara ou vous passez par un raccourci par le port de Kanifotte dans Dabis. Ce sont les seules routes possibles, toutes les deux par la pirogue », indique le sous-préfet, précisant que la Guinée-Bissau, qui se trouve à 5 km, est au contraire accessible par la terre ferme.
Par ailleurs, le Capitaine Sékou Tagar Camara a déploré un manque criard d’enseignants, de vétérinaires, mais surtout l’absence totale de poste de police ou de gendarmerie dans sa sous-préfecture qui ne peut se féliciter que du fonctionnement normal dans le secteur de la santé.
« Nous sommes en carence d’enseignants. Il y a un cycle complet à l’école primaire de Sansalé, de la première à la sixième année. Mais, je m’en vais vous dire, sincèrement, il n’y a que deux (2) enseignants pour les six classes. Ils évoluent en multigrades, je ne sais comment. En ce qui concerne les autres services, il y a le centre de santé qui fonctionne 7 jours sur 7. Mais, nous manquons de fonctionnaires dans tous les autres secteurs. Beaucoup de fonctionnaires qui sont mutés à Sansalé refusent de rejoindre parce que laissez-moi vous dire qu’il est difficile de vivre ici. Il n’y a pas d’accès facile permettant aux gens de se mouvoir. Mais, moi, je ne peux accuser que la route qui est vraiment impraticable », a-t-il expliqué.
Enfin, comme bon nombre de personnes rencontrées par l’envoyé spécial de Guineematin.com, le sous-préfet déplore l’oubli de la sous-préfecture de Sansalé par l’État et l’exhorte à penser au développement de Sansalé qui est la zone la plus enclavée des neuf (9) sous-préfectures de Boké.
A rappeler qu’aux côtés du Capitaine Sékou Tagar Camara, les autorités de Sansalé sont composées du sous-préfet adjoint, Mamadouba Kimili Keita ; du Maire de la commune rurale, Idrissa Camara ; du maire adjoint, Sékou Gassama ; du trésorier, Sountou Gassama ; du receveur, Mamadou Saïdou Baldé, qui est actuellement malade, alité à Boké.
A suivre !
De Sansalé, Mamadou Diouldé Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com
Tél.: 622 671 242