Vol par effraction : la femme handicapée, le chauffeur de taxi et le commissariat de Sonfonia

Fatoumata Keïta, présentée comme vendeuse, est infirme. Poursuivie pour vol par effraction au Tribunal de Première Instance de Dixinn, la dame a été condamnée à trois (3) ans de prison, ce mardi 29 août 2017, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Fatoumata Kéita est accusée d’avoir volé de l’argent et d’autres objets appartenant à Mamadou Aliou Bah. Cet acte s’est produit à Sonfonia, dans la commune de Ratoma, le 11 Août 2017. Mise aux arrêts et déposée à la maison centrale depuis cette date, la prévenue a répondue ce mardi aux questions du juge du TPI de Dixinn.

A l’entame de son audition, la prévenue a tout d’abord nié les faits. « Je n’ai rien pris et je ne connais même pas chez la victime, Aliou Bah. On m’a arrêté lorsque je quittais à Kagbélen pour aller à Sonfonia voir ma maman. C’est ainsi que j’ai vu des agents et le chauffeur qui m’a déposé sur les lieux venir m’arrêter en disant que j’ai laissé des bagages volés dans son véhicule », a-t-elle essayé de se justifier.

Après quoi, le procureur Alsény Bah a eu à rappeler que lors des enquêtes préliminaires elle a adopté les mêmes comportements. « C’est une récidiviste. Elle vient de quitter ce tribunal il n’y a même pas quatre mois. Elle avait été condamnée ici à six mois avec sursis pour délit de vol », a-t-il rappelé.

Pour ce cas précis, ajoute le procureur, « elle a même changé son nom en disant qu’elle s’appelle Fatoumata Yari Sylla pensant qu’on ne va pas la reconnaître. Elle a effectué le vol par effraction à l’aide d’un pied de biche. Lorsqu’elle a pris les objets et l’argent, elle a pris le taximan, Mamady Kaba en déplacement pour transporter les objets volés. Mais, les conversations téléphoniques qu’elle effectuait dans le taxi, ont fait comprendre au conducteur que les objets proviennent de vol. Il a automatiquement conduit la dame au commissariat de Sonfonia en leur demandant de mener les enquêtes. Et par coïncidence, la victime qui était venue déposée une plainte contre X, a trouvé au commissariat ses objets et son voleur », a relaté le procureur.

Après cette intervention du procureur, la prévenue a demandé pardon et s’est mise à avouer. « J’ai ouvert la porte à l’aide d’un pied de biche. J’ai pris les objets ainsi que de l’argent. Seulement la somme de 700 euros dont on parle, je n’ai pas vu ça », soutient Fatoumata Kéita.

Dans ses réquisitions, le procureur a demandé à ce que la prévenue soit condamnée à 4 ans d’emprisonnement et à une amende de 500 000 francs guinéens.

Finalement, Fatoumata Kéita a été condamnée à 3 ans d’emprisonnement, dont un an assorti de sursis.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel: 654 416 922/664 413 227

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