Dans la matinée de ce dimanche, 10 septembre 2017, le comité national des jeunes du principal parti de l’opposition guinéenne (UFDG) a organisé une campagne de don de sang au centre national de transfusion sanguine. Cette activité s’est déroulée au siège du parti à la Minière, en présence du vice-président, Dr. Fodé Oussou Fofana, du président du CNJ, Mohamed Bakary Kéïta, ainsi que de plusieurs donateurs, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Interrogé sur l’opportunité de ce don, Dr. Fodé Oussou Fofana a parlé d’un acte humanitaire et apolitique. « Cette initiative n’est pas politique. C’est la deuxième édition ; et, nous savons tous qu’il y a des problèmes de sang dans notre pays », a-t-il répondu, ajoutant que plusieurs de nos compatriotes perdent leurs vies par manque de sang dans nos hôpitaux. « Demander à des volontaires de venir donner leur sang est un acte qui n’a pas de prix. Ceux qui donnent leur sang le font avec fierté », a ajouté Fodé Oussou Fofana, rappelant que son parti avait offert cent (100) poches de sang lors de la première édition et qu’il y en aura deux (200) pour cette deuxième phase.
De son côté, le président du Comité National des Jeunes (CNJ) de l’UFDG, Mohamed Bakary Kéïta, principal organisateur de cette campagne, l’initiative vient du constat sur le manque de sang au niveau du centre national de transfusion sanguine. « Quand on est en politique, on s’engage à faire un sacrifice de soit. La preuve que l’UFDG a compris cet exercice, c’est que sa jeunesse de Conakry, de Dubréka et de Manéah s’est portée volontairement pour venir donner son sang au peuple de Guinée ».
Pour ce leader des jeunes opposants, on ne peut rien comparer au don du sang : « accepter de donner son sang pour sauver des vies humaines est un acte salutaire », dit-il, avant de demander aux uns et aux autres d’éviter toute politisation de cette initiative strictement humanitaire.
Interrogé après avoir donné son sang, Thierno Nouhou Barry a dit l’avoir fait pour rendre service au peuple de Guinée. « En tant qu’être humain, l’acte d’humanisme est la première chose dans toute entité sociale. Tout récemment, j’ai perdu une cousine qui a rendu l’âme lors d’un accouchement, faute de sang », a-t-il révélé.
Sur l’importance de ce don, madame Fatoumata Binta Silati Diallo, cheffe de la section sensibilisation et recrutement des donneurs bénévoles de sang au niveau CNTS, a rappelé l’importance de ce don pour des malades qui en ont un besoin vital… « Actuellement, nous sommes en rupture. Les malades en ont besoin et beaucoup meurent par manque de sang. Si cette jeunesse pense à donner son sang aux malades qui en ont besoin, on ne pourra que les remercier et encourager les autres ».
Revenant sur les conditions à remplir pour donner son sang, madame Fatoumata Binta a dit qu’il faut avoir au minimum 18 ans, 50 kilogrammes en poids corporel et présenter un état de santé très satisfaisant.
Après ces critères théoriques, un médecin sera là pour vérifier si le donneur peut être apte. « Il n’y a pas de risque de don de sang et il n’y a pas d’impact négatif », a-t-elle rassuré.
Enfin, madame Diallo a informé que le sang ne se vend pas. « Le ministère de la santé a fixé un coût forfaitaire pour le matériel qui entoure le sang : la poche vide, l’appareil transfusionnel et le réactif qui entre en jeu pour analyser le sang. Pour cela, le ministère demande 13 500 GNF et deux donneurs pour avoir une poche ».
Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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