Dans l’après-midi de ce vendredi, 15 septembre 2017, le ministre de l’Habitat, de la Ville et de l’aménagement du territoire, Dr. Ibrahima Kourouma a conféré avec les directeurs préfectoraux et régionaux relevant de son département, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était dans la salle de conférence dudit département.
Tout d’abord, le ministre Ibrahima Kourouma a rappelé à ces cadres que l’objectif du gouvernement est de faire en sorte qu’il y ait un cadre de vie décent pour l’ensemble des populations guinéennes. « Une ambition qui commence par l’obtention et la sécurisation des domaines de l’État ». Malheureusement, regrette le ministre, aujourd’hui, les réserves de l’Etat sont sérieusement menacées avec la complicité de certains responsables du ministère de l’Habitat et parfois même celui de l’Administration et du territoire.
Or, il est impératif, estime-t-il, que tous les domaines de l’État soient réservés et sécurisés. « Ce qui est clair est qu’aujourd’hui tout ce que les investisseurs souhaitent, c’est des terres pour pouvoir investir. Quand quelqu’un veut faire des usines ou des logements sociaux, l’une des premières choses qu’il va demander au gouvernement est de savoir s’il y a des terres », a indiqué le ministre, avant de préciser que s’il n’y a pas de titre, pas de terre, c’est inadmissible. C’est pourquoi il exige la récupération et la sécurisation de tous les domaines appartenant à l’Etat. « Il faut à leur retour qu’ils fassent en sorte qu’on ait une situation claire et nette de tout ce qui est domaine de État », a-t-il insisté avant de promettre qu’une équipe de son département sillonnera tout le pays pour la vérification.
Appelant chacun et tous à un engagement patriotique, Dr. Ibrahima Kourouma a rappelé : « Si vous donnez des véhicules, des motos à quelqu’un qui ne veut pas travailler pour servir le pays, ces moyens vont être utilisés à d’autres fins… ».
« Des dispositions vont être prises avec les autorités à la base pour que l’État rentre en possession des grandes superficies de réserves dans la mesure où nous ne pouvons pas vivre dans un cadre anarchique », estime le Directeur préfectoral de la ville et de l’aménagement de N’zérékoré.
Il faut rappeler que dans les débats, plusieurs pistes de solution avaient été évoquées. C’est le cas de l’identification, du bornage et de l’immatriculation des réserves ; l’implication des propriétaires terriens pour l’obtention des domaines ; la sensibilisation des citoyens sur l’importance des réserves ; l’indemnisation des propriétaires ; l’élaboration des plans d’urbanisme ; l’actualisation des schémas d’urbanisation ; la création d’une banque de données comme les cartes géographiques ; etc.
Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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