Depuis une semaine, les passagers de Labé à destination de Conakry sont confrontés à un manque de véhicules de transport en commun dans les différentes gares routières de la ville où les intéressés passent des jours dans l’attente de places, rapporte une correspondante de Guineematin.com dans la préfecture.
Les véhicules de transport sont rares et l’inquiétude se lit sur les visages. C’est le cas de Saïdou Gnékéma qui a fait deux jours à la gare routière de Kouroula : « nous sommes arrivés ici, hier à 15 heures, au nombre de 7 personnes. Mais, nous n’avons pas eu de places. Moi, je voulais partir présenter les condoléances suite à un décès. Aux dires des syndicalistes, il y a trop de passagers qui vont à Conakry.»
Boubacar Conté, syndicaliste, impute cette crise au manque de passagers pour le retour à Labé. « C’est simple. Les gens ne quittent pas Conakry pour venir à Labé. Des gens qui étaient venus passer la fête et les vacanciers veulent tous repartir à Conakry. Par exemple, quand dix voitures quittent Labé pour Conakry, il n’y a plus de véhicules qui les remplacent, parce qu’il se trouve que ce sont trois seulement qui ont quitté Conakry pour venir. Mais, chaque année, nous rencontrons ce genre de problème. Il ne s’agit pas d’une grève. Il y a plus d’une semaine de cela que nous sommes dans cette situation. Avant, c’était une seule personne qui venait pour gérer, mais maintenant nous sommes tous matinale.»
Diallo Fatoumata Binta, elle aussi, attend : « nous sommes là depuis le matin pour chercher un véhicule. Mais, malheureusement, nous n’en avons pas eu d’abord. Nous sommes vraiment fatigués. Certaines personne nous disent que la route est impraticable, tandis que d’autres nous disent que les voitures sont bloquées à Conakry. Quelqu’un nous a promit une voiture demain matin à 7h.»
Le syndicat demande patience aux passagers : « il y en a qui quittent les villages. Ils n’ont pas où se coucher. Par exemple, j’ai laissé ici, hier, des passagers à 0h. Je suis venu les retrouver ici ce matin. Nous avons trouvé un moyen de les embarquer. Nous ne savons pas jusqu’à quand va durer cette situation. Mais, nous espérons que ça sera pour bientôt. Parce que les pèlerins seront de retour très prochainement. Le problème, c’est que les vacanciers qui sont à Conakry reviennent un peu tardivement. Le prix du transport ne va pas grimper et nous demandons aux passagers de prendre leur mal en patience.»
Officiellement, le prix du transport n’a pas augmenté, mais selon certaines indiscrétions, le billet pour Labé- Conakry se négocie entre 110 et 150 000 GNF.
De Labé, Kadiatou Diallo pour Guineematin.com