Guinée : l’opposition manifestera ce mercredi contre l’impunité

« Nous appelons tous les citoyens à se mobiliser ce mercredi, 04 octobre 2017, pour manifester contre l’impunité des crimes commis sous le régime Alpha Condé. Ce sera donc une marche citoyenne et non politique ; et, elle partira de la Tannerie pour le stade de Bonfi », a annoncé à Guineematin.com un responsable de l’UFDG, le principal parti de l’opposition guinéenne.

Selon Alpha Boubacar Bah, un des responsables de la communication de l’opposition républicaine, plus que toutes les autres marches, le mot d’ordre de la marche de ce mercredi est de dénoncer l’impunité sans aucune violence. « Nous insistons sur la non violence parce que justement nous protestons contre l’impunité », a-t-il précisé.

A travers sa manifestation de ce mercredi, l’opposition républicaine va exiger des enquêtes à la fois sur les assassinats des manifestants lors des marches de l’opposition que pendant les autres revendications comme celle des enseignants.

Selon Alpha Boubacar Bah, au-delà de la capitale guinéenne, plusieurs autres villes de l’intérieur du pays se préparent également à organiser des manifestations de rue dans les préfectures pour dénoncer les crimes humains et économiques commis par le régime Alpha Condé.

Avec la célébration de la fête de l’indépendance nationale le lundi, 02 octobre, c’est pratiquement toute la semaine à venir qui pourrait être perturbée du moins pour certains quartiers de Conakry, lorsque les opposants vont manifester le mercredi sur l’Autoroute Fidèle Castro le mercredi, avant la journée « Ville morte » le lendemain, jeudi. Certains citoyens n’auront finalement pour cette semaine que mardi et vendredi pour aller au travail…

Élu à la présidence de la République en 2010, le professeur Alpha Condé (ancien opposant historique) avait suscité beaucoup d’espoirs de ceux qui rêvaient d’un changement en Guinée. Mais, très vite, la mal gouvernance, les détournements des deniers publics et les tirs à balles réelles sur des manifestants désarmés sont devenus des pratiques presque normales. Depuis son arrivée aux affaires, aucun responsable du pays, ni un membre des forces de sécurité, n’a été poursuivi pour un cas de détournement ou d’un tir sur un manifestants. Pourtant, plusieurs détournements ont été prouvés et les morts lors des manifestations dépassent 70 personnes…

A suivre !

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