Déguerpissement des emprises publiques : une opération diversement appréciée

Pour diminuer les embouteillages et rendre les emprises de la voie publique propre, le ministre de la sécurité a lancé une campagne de déguerpissement de tous les étalagistes et marchands ambulants se trouvant au bord de la chaussée.

Cette opération de déguerpissement qui a été lancée hier jeudi, 12 octobre 2017, est différemment appréciée par les citoyens de Conakry, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Trouvé en face de Pharma Guinée, dans la commune de Dixinn, le marchand,  Aboubacar Diallo, qui requiert l’anonymat a bien apprécié l’opération mais demande à ce que l’Etat trouve de la place pour les étalagistes. « C’est une bonne chose de nettoyer la capitale. Cela va rendre Conakry propre. La capitale doit être propre et avoir de l’espace là où les gens passent. Ça, c’est normale mais la plupart des personnes qui occupent ces voies sont des gens qui se débrouillent. Par conséquent, l’Etat doit créer des conditions pour eux en aménageant d’autres endroits », a-t-il expliqué.

De son côté, Elhadj Ibrahima Diaouné, syndicaliste à la gare routière située au niveau du pont de Madina a apprécié cet état de fait avant de déplorer la façon dont agissent les agents de la police déployés sur le terrain. « Cela est une bonne chose. Les femmes nous embêtaient, surtout à la pharma-Guinée. Elles ont envahis la route en prenant leurs marchandises pour les mettre au milieu de la route. Il y avait aucun passage. Les chauffeurs de taxi et les syndicalistes, personne n’osait leur parler sans qu’il ne soit insulté», a-t-il expliqué.

Cependant, monsieur Diaouné a déploré certains comportements des agents  de la police déployés sur le terrain. « Parmi les agents, il y a certains qui n’ont pas  compris la demande faite par le ministre de la sécurité. Ils n’ont pas compris le contenu de la réunion tenue au ministère de la sécurité le 10 octobre 2017. Il n’est pas dit de taper les véhicules qui font descendre les passagers. Ils n’ont qu’à laissé les chauffeurs débarquer les passagers et continuer leur chemin. Par rapport aux boutiques, c’est anormale aussi qu’on vienne prendre un objet dans une boutique pour l’embarquer dans un pick-up. Parmi eux,  il y en a qui viennent prendre les marchandises et les tables pour les embarquer. Tant que le propriétaire ne paye pas de l’argent, on ne restitue pas. Tout ça, ce n’est pas normal.  S’ils continuent à faire cela, nous allons se plaindre auprès autorités supérieures », a-t-il annoncé.

Par ailleurs, les agents de sécurité routière trouvés sur place n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel: 654 416 922/664 413 227

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