Beyla : 26 concessions vandalisées par la sécurité, la gendarmerie saccagée par les manifestants

La violence a pris une proportion inquiétante entre population et agents de maintien d’ordre dans la commune urbaine de Beyla, où les manifestants viennent de saccager la Compagnie Territoriale de la Gendarmerie préfectorale, en réaction aux comportements de certains agents des services de sécurité accusés d’avoir vandalisé près de 26 concessions privées dans la nuit de mercredi à ce jeudi, 19 octobre 2017, a appris Guineematin.com d’une source proche du dossier.

C’est au moment où certains responsables de la société civile de Beyla sollicitait auprès du préfet de la localité, Lamine Cissé le retrait des forces de l’ordre accusées d’avoir vandalisées près de 26 concessions et plusieurs boutiques au marché central dans la nuit de mercredi à ce jeudi, 19 octobre 2017 et la libération des manifestants détenus à la Compagnie Mobile d’Intervention Spéciale (CMIS) pour faire baisser la tension, des éléments de la gendarmerie ont tenté de disperser une manifestation des femmes qui se dirigeaient vers la préfecture pour protester contre la détention jugée arbitraire et illégale de leurs enfants.

C’est dans cette atmosphère surchargée qu’un groupe de jeunes, révoltés contre les hommes en uniforme qu’ils accusent d’avoir passé toute la nuit à vandaliser les concessions privées dans les quartiers en ciblant des boutiques au marché central, a saccagé la Compagnie Territoriale de la Gendarmerie Préfectorale de Beyla.

Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, les jeunes en colère avaient, dit-on, réussi à repousser policiers et gendarmes jusqu’au niveau du commissariat central où manifestants et agents de maintien d’ordre se regardent en ce moment en chiens de faïence.

Pour le moment, des responsables de la société civile se retrouvent entre les deux groupes en conflit où ils tentent de sauver le commissariat central de police de la colère des jeunes et des femmes de Beyla.

Tout porte à croire que le retour de la paix dans la cité passe forcement par la libération des manifestants détenus à la CMIS. Mais, le préfet de Beyla, Lamine Cissé saisi de la question depuis le matin par les responsables de la société civile n’a jusqu’à présent donné aucune réponse.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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