Au sortir de cette assemblée, le bâtonnier de l’ordre des avocats, maître Mohamed Traoré, a expliqué les raisons de ce boycott. « Il s’agit d’un mouvement de boycott que nous avons décidé à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire que nous avons organisée aujourd’hui. La raison de ce mouvement de boycott, c’est principalement le fait que les avocats sont de plus en plus victimes d’exactions, de tracasseries dans l’exercice de leur profession, surtout au niveau des services de police judiciaire. Les avocats sont souvent mal reçus quand ils viennent assister leurs clients. Ils n’ont pas accès à ces derniers. Les officiers de la police judiciaire ne leur facilitent pas du tout l’exercice de leur profession », a expliqué le bâtonnier.
«Malheureusement à chaque fois que nous nous plaignons au niveau du parquet dont relèvent ces officiers, il n’y a pas de suite. Nous constatons donc une certaine impuissance, une indifférence, parfois même une complicité de certains parquets avec les officiers de police judiciaire. Les avocats qui sont victimes de ces exactions, de ces tracasseries, de ces voie de faits, déposent plaintes mais il n’y a pas de suite », a-t-il déploré.
Pour alerter l’attention des décideurs sur ces questions là, précise maitre Traoré, « nous avons décidé de déclencher ce mouvement jusqu’au 7 novembre 2017. Et si une décision idoine n’est pas prise, nous reviendrons en assemblée générale des avocats pour décider d’autres mesures » a-t-il mentionné.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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