Comme annoncé sur Guineematin.com, un groupe de journalistes a été brutalisé ce mardi 31 octobre 2017 par des gendarmes à l’escadron mobile numéro 3 de Matam. Venus apporter leur soutien à nos confrères du groupe de presse Gangan dont le DG y est détenu, les hommes médias y ont été molestés. Leur outil de travail a également été détruit.
Joint au téléphone cet après-midi, Diallo Souleymane, fondateur du groupe de presse Lynx-Lance/Lynx FM s’est dit « atterré » par un tel comportement des forces de l’ordre. « Je pensais naïvement qu’on n’en était plus là. C’est nous qui avons rédigé la loi sur la liberté de la presse. On a décriminalisé les délits de presse. Aucun journaliste ne devait être envoyé dans une gendarmerie ou dans un commissariat de police », a expliqué monsieur Diallo.
Par ailleurs, Diallo Souleymane rappelle que « c’est la Loi L002 qui est entrain d’être foulée aux pieds et de la manière la plus arrogante… Battre les gens de cette façon, ce n’est pas une armée républicaine, c’est des miliciens », dénonce-t-il.
En outre, Diallo Souleymane estime que la justice doit être saisie. « On doit se retrouver pour porter plainte. Ils n’ont qu’à piétiner la plainte aussi mais on va faire notre devoir. Notre devoir c’est de porter plainte », suggère cet ancien membre du CNT (Conseil National de la Transition).
Pour ce qui est des actions menées pour faire libérer le journaliste de Gangan, le fondateur du groupe de presse Lynx-Lance/Lynx FM dit avoir pis contact avec plusieurs personnalités. « J’ai eu Moundjour Chérif (le Procureur Général, ndlr), j’ai eu beaucoup de monde. Ils disent qu’ils vont gérer, tu sens que ce n’est pas dans leurs mains. Ce n’est pas du tout entre leurs mains », se désole monsieur Diallo.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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