D’entrée, le conférencier a rappelé que lors de cette rencontre de Marrakech, la part de la société civile africaine était « comment prévenir les conflits et préserver la sécurité humaine ». Selon Dr. Sékou Kouréissy Condé, le but visé par cette problématique est de pousser la réflexion et de sensibiliser les acteurs sur cette question universelle.
Pour le Directeur exécutif d’African Crisis Group, la rencontre au royaume chérifien s’inscrivait dans le cadre de la conception d’un mécanisme qui leur permettra de s’impliquer dans la résolution des conflits. « Nous avons fait le constat que les organisations de la société civile africaine sont rarement impliquées ou peu impliquées dans la gestion des crises en Afrique. Cela veut dire que les populations sont exclues des mécanismes de gestion des conflits. Donc, nous avons lancé un appel au regroupement des populations africaines pour que des mécanismes informels, de proximité, pratiques et sociaux soient déployés pour éviter les crises », a-t-il dit.
S’agissant des critères de son choix comme unique porte parole de l’ensemble des sociétés civiles africaines lors de cette rencontre au Maroc, Dr Sékou Kouréissy Condé explique que le choix n’est pas fortuit. «Les grands leaders de la société civile africaine sont maintenant de la société civile internationale. Ensuite, African Crisis Group qui a été créé en 2012 est un cabinet à statut associatif qui ne dépend pas d’un organisme international, d’un gouvernement ou d’un bailleur de fonds. C’est ce qui a certainement prévalu au choix », a-t-il expliqué.
Pour mener à bien sa mission, Dr Sékou Kouréissy Condé compte sur l’appui des différentes composantes de la société civile guinéenne et africaine. Il souhaite alors la consolidation du parlement de la société civile ouest-africaine. « Ça sera un parlement qui ne légifère pas ; mais, un parlement de recommandation et de proposition de solution alternative », a-t-il ajouté.
A rappeler que dans les débats, le conférencier a invité les étudiants à savoir lire la différence entre les hommes pour résoudre les conflits. « Le guinéen doit apprendre à ne pas être négatif. On doit avoir une vision positive des choses », a conseillé Dr Sékou Kouréissy Condé.
Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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