Organisé du 07 au 09 Novembre 2017 par le sous bureau de l’OIM (organisation internationale pour la migration) à Mamou, en collaboration avec l’UNICEF, avec un appui technique et financier du fonds suédois, l’atelier de formation sur le renforcement des capacités des acteurs étatiques et de la société civile sur la protection des enfants en situation de mobilité en Guinée, a pris fin hier, Jeudi 09 Novembre, au gouvernorat de Mamou. La cérémonie de clôture a été présidée par monsieur Bernard Mara, Directeur de cabinet au gouvernorat de Mamou, entouré du préfet, Mory Diallo et du conseiller politique de monsieur le Gouverneur de la région administrative de Mamou, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
Pendant trois jours, trente-neuf participants, venus des structures déconcentrées de l’Etat et des organisations de la société civile, dont sept femmes, ont été outillés sur les techniques de protection des droits des enfants. Les thèmes portant sur les concepts de migration mixte, vulnérabilité et les droits de l’Homme ; la différence entre traite de personne et trafique illicite de traite et de travail des enfants ; droit de l’enfant et principes fondamentaux de protection des enfants et le cadre législatif national et politique, ont été développés par les facilitateurs venus respectivement du bureau régional de l’OIM de Dakar (au Sénégal), de l’UNICEF-Guinée et du ministère de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance.
Pour une meilleure appropriation, des concepts clés comme : la migration internationale, la migration interne, l’immigration, le pays d’origine, la source du flux migratoire et le pays de destination ont été définis. D’autres thématiques portant notamment sur le processus de détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant, l’identification et l’évaluation des besoins des enfants migrants et leurs familles ont été abordées au cours des échanges.
A la fin travaux, les participants ont plaidé entre autres pour : la création d’un cadre de concertation entre les différents partenaires intervenants dans la région de Mamou ; l’harmonisation de la remonté des données des différents acteurs évoluant dans la protection ; la création d’une base de données régionale (via tablette et d’autres moyens de communication) ; l’implication des migrants dans le processus de sensibilisation ; l’identification des besoins des migrants et le renforcement continue des capacités des acteurs étatiques et de la société civile.
« Nous nous réjouissons de la qualité de la formation reçue des facilitateurs et des différents outils mis à notre disposition. Nous nous engageons à mettre en œuvre les connaissances acquises pour une protection efficace des enfants en migration irrégulière pour leur sécurité économique et socioculturelle afin de les dissuader de ne plus reprendre ce chemin risqué », a dit madame Kadiatou Camara, la porte-parole des participants à cet atelier.
Venue du bureau régional de l’OIM de Dakar (au Sénégal), la facilitatrice Claire Laroche a remercié les participants pour leur interaction constante, l’échange et le partage de connaissance. « J’espère que vous avez appris certaines choses. Moi, j’ai beaucoup appris de la situation ici, à Mamou. Et, pour ça, je vous remercie », a déclaré Claire Laroche.
Au nom de la ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, le point focal de l’OIM au niveau dudit département a sollicité l’implication de tous (acteurs et décideurs) dans la protection des enfants en situation de mobilité. Car, dira monsieur Alseny Soumah, « la situation des enfants en mobilité est aujourd’hui une épine dans nos pieds. Et, cette situation nous interpelle tous, parce que ces enfants ne peuvent être que nos enfants ».
Dans son discours de clôture, monsieur Barnard Mara, le Directeur de cabinet au Gouvernorat de Mamou, a félicité les partenaires qui œuvrent, auprès de la Guinée, dans le cadre de l’amélioration du « système de protection » des enfants migrants, avant de confier : « trois jours durant, vous avez passé en revue toutes les approches pouvant aider les populations à prévoir les formes de migration irrégulière des enfants, ainsi que les mesures d’atténuation de leurs conséquences. Des débats fructueux vous ont permis de formuler des recommandations réalistes et réalisables par niveau, allant dans le sens de la protection des enfants migrants contre tous les abus qu’ils peuvent subir sur leur route migratoire. Aussi, faut-il l’ajouter, au cours de ces échanges, il a été question de rechercher la meilleure approche pouvant permettre de lutter efficacement contre ce fléau. Car, la problématique de la migration des enfants n’est pas une affaire de la région administrative de Mamou seulement ; mais, de toute la nation ».
A noter que cet atelier de formation a été sanctionné par des attestations qui ont été remis aux participants.
De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com
Tel: 622 97 27 22