Sangaredi (Boké) : Affrontements entre jeunes de la banlieue et ceux de la cité

Comme on l’annonçait précédemment, depuis hier, jeudi 09 novembre 2017, aux environs de 20 heures, les jeunes de la sous-préfecture de Sangaredi, située à 70 kilomètres de Boké, chef-lieu de la préfecture, les jeunes sont descendus dans la rue pour réclamer le retour immédiat du courant qui manque dans cette ville minière depuis quelques jours.

Durant leurs revendications, les émeutiers ont orchestré d’importants dégâts matériels, a-t-on constaté sur place à travers le correspondant de Guineematin.com à Boké déployé sur les lieux. Selon son constat sur le terrain, après le pillage de plusieurs édifices publics et privés par les jeunes des quartiers de la banlieue, ceux de la cité soutenus par les forces de l’ordre, sont désormais opposés à leurs homologues banlieusards.

Au cours de son trajet, l’envoyé spécial de Guineematin.com a fait des observations et interrogé quelques manifestants. Ce jeune manifestant rencontré à la barrière s’exprime : « le problème que nous avons ici à Sangaredi est que la CBG n’a pas pitié de nous les jeunes de la banlieue. Il y a plusieurs jeunes de la banlieue diplômés ou qui ont des métiers, mais ils refusent de nous employer. Ils donnent le courant à la cité et nous laissent. Depuis plus d’une semaine comme ça nous n’avons pas eu le courant. Nous avons parlé fatigué, ils ne comprennent pas, mais maintenant tant qu’on a pas le courant il n’y aura pas le travail à Sangaredi », a-t-il prévenu.

L’espace entre le quartier Limanya et la Barrière, constitue le terrain de bataille entre les deux camps ( jeunes de la cité associés aux forces de sécurité et jeunes de la banlieue).

Arrivé à la gendarmerie et la police qui ont été complètement calcinées par les manifestants, le commissaire central a dit être favorable au constat personnel de Guineematin.com, mais n’a aucun commentaire à faire. Alors à ce niveau, les bâtiments de la police et de la gendarmerie contigus, ont été incendiés, plus dix (10) motos, une voiture, et un bus sont calcinés à la devanture.

À la société générale des banques en guinée (SGBG), les manifestants y ont saccagé, brûlé un véhicule et une antenne parabolique. Les bureaux ont été dépouillé de beaucoup de leurs contenus mais selon un responsable de la banque trouvé sur place, ils n’ont pas emporté de l’argent.

Par ailleurs, il a été signalé par endroits des boutiques et des bars restaurants qui ont été défoncés par des inconnus ( les forces de l’ordre et les manifestants se rejettent la responsabilité).

Au moment où nous rédigions ces lignes, un calme précaire s’observe dans la ville. Chacune des parties a momentanément repliée.

De Sangaredi, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 622 671 242

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