Madame Doumbouya Hadja Sona Baro, est présidente de l’Association pour la valorisation des initiatives privées de la femme (AVIPF). Une organisation affiliée à la synergie des femmes leaders de la société civile et du Forum des femmes parlementaires de Guinée.
Du 02 au 10 novembre, cette synergie, constituée en caravane, a sillonné la capitale guinéenne à la rencontre des femmes, des décideurs et des acteurs politiques. Guineematin.com a approché la présidente de l’Avip pour tirer les leçons de cette caravane mais également parler des attentes des femmes après cette tournée ainsi que des réactions enregistrées ça et là durant le parcours.
Décryptage !
Guineematin.com : La caravane du Forum des femmes parlementaires et leurs alliés de la société civile guinéenne a sillonné la capitale guinéenne du 02 au 10 novembre. Dites-nous comment elle a été accueillie par les différents acteurs ?
Mme Doumbouya Sona Baro : Notre caravane a été partout bien accueillie et dans toutes les communes de la capitale. Nous avons rencontré des femmes dans les marchés, des responsables administratifs et politiques, des leaders politiques, des étudiants, des commissaires de la CENI, des magistrats de la Constitutionnelle, des ministres, et beaucoup de cadres et décideurs. Le vendredi, 10 novembre, ce sera l’apothéose avec la rencontre de la Première Dame. Partout où nous sommes allées, il y a eu des engagements. Les femmes ont promis de s’intéresser à la politique. Les autres acteurs ont été sensibilisés et tout se sont engagés pour la cause de la femme guinéenne.
Guineematin.com : Quel était justement l’objectif de cette caravane à Conakry ?
Mme Doumbouya Sona Baro : Nous avons expliqué aux femmes la nécessité pour elles de s’engager. Nous avons expliqué aux femmes que c’est un droit pour elles d’être à la fois électrices et candidates. Nous avons que cette fois-ci, il faut que les femmes s’engagent massivement à se porter candidates et à voter pour les femmes. Nous devons avons le courage de se porter candidates en vue d’être élues en nombre important dans les communes, quartiers et districts du pays.
Guineematin.com : Dites-nous quels sont les messages que vous avez passés aux acteurs politico-administratifs que vous avez rencontrés ?
Madame Doumbouya Sona Baro : Je me rappelle que le mercredi, nous avons rencontré le Gouverneur de la ville de Conakry, le Général Maturin Bangoura. Comme lui, nous avons rencontré beaucoup d’autres cadres et parfois membres d’institution comme la CENI. Et nous entendons poursuivre notre campagne vers d’autres responsables de l’Etat, notamment, à la Cour Constitutionnelle, au département de l’action sociale, celui de la justice et le ministère de l’administration du territoire. Nos messages sont simples, nous voulons être représentées nous femmes à égalité avec les hommes dans l’administration. Nous voulons 50% de femmes sur les listes zébrées de candidats. Nous voulons surtout plus de maires-mères que de maires-pères aux prochaines élections communales.
Guineematin.com : Que ce soit à l’Ufdg, à l’Ufr ou à la Cour constitutionnelle il vous été demandé partout de conscientiser les femmes pour qu’elles s’engagent plus en politique. Quelle stratégie comptez-vous utiliser pour se faire ?
Mme Doumbouya Sona Baro : De Conakry à l’intérieur du pays, dans les 33 préfectures, nous comptons rencontrer les femmes, échanger, sensibiliser, les former et les motiver à plus d’engagement en politique et dans la gestion des affaires publiques.
Avec un tel processus, le résultat sera sans nul doute probant. Et nous appelons toute la presse à nous accompagner dans cette bataille pour le bien de notre pays.
Propos recueillis et décryptés par Abdallah Baldé pour Guineematin.com
Tél. : 628 08 98 45
