Émeutes de Sangarédji : les risques d’affrontement inter quartiers

Déclenchées dans la nuit du jeudi 09 novembre 2017 aux environs de 20 heures, les manifestations des jeunes de Sangaredi, qui réclament le courant électrique et l’emploi, commencent à prendre une tournure inquiétante. Désormais, les jeunes s’attaquent entre eux dans les quartiers, a constaté l’envoyé spécial de Guineematin.com dans cette sous-préfecture de Boké.

Hier, vendredi 10 novembre, des affrontements ont éclaté entre les jeunes de la cité encadrés par les agents de force de sécurité et les jeunes de la banlieue, notamment les quartiers Lavage et barrière. Pour les jeunes de la cité, leurs collègues de la banlieue n’ont pas droit de venir faire des actes de vandalisme dans la cité où sont logées les personnes cibles des manifestants. Par contre, ceux de la banlieue voient mal que les jeunes de la cité s’associent aux forces de l’ordre pour les affronter. C’est ainsi que chacune des parties a pris position : « nous allons riposter », disent les banlieusards, « si vous pouvez casser, allez vous en prendre aux boutiques de vos parents, mais pas dans la cité », réagissent ceux de la cité…

Alors, dans la matinée de ce samedi, 11 novembre 2017, au moment où les espoirs d’accalmie commençaient à être observés sur le terrain, le quartier Thiankounnaye est entré dans la danse en remontant vers Limanya, où ils ont engagé une chaude bataille avec les forces de l’ordre. C’est là d’ailleurs que les deux (2) jeunes (Amadou Bailo Barry et Madjou Barry) ont reçu des balles, respectivement à l’épaule et au genou.

Quelques minutes après, un groupe de jeunes s’est rendu au secteur Dounsy, dans le quartier Silidara, dans l’intention de s’attaquer au transformateur électrique qui y est installé. Mais, les jeunes de ce quartier se sont interposés pour les en empêcher. Et, par la suite, les agents des forces de l’ordre sont venus intervenir en tirant du gaz lacrymogènes.

Bref, dans les quartiers ou lieux de regroupement, les mots qui se murmurent laissent penser que si rien n’est fait au plus vite, ces manifestations risquent de générer des profondes cicatrices…

A suivre !

De Sangaredi, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

 

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