Sangaredi : après l’accalmie matinale, des violentes échauffourées signalées à Thiankounnaye et Minel

Comme on le sait, les jeunes de la commune rurale de Sangarédji manifestent pour réclamer la fourniture du courant électrique qui manque depuis quelques jours. Du jeudi à la soirée d’hier, vendredi 10 novembre 2017, il y a eu d’importants dégâts matériels et plusieurs blessés de part et d’autres des manifestants et forces de l’ordre, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans cette sous-préfecture de Boké.

Jusqu’hier nuit, c’étaient une dizaine de blessés qui avait été prise en charge par les centres médicaux. Mais, pour ce qui est des dégâts matériels, la police, la gendarmerie, l’agence de la société générale des banques en Guinée (SGBG), un bus de la CBG, plusieurs véhicules des responsables de la CBG et des dizaines de motos ont été vandalisés. La résidence (dans la cité du directeur de la mine) de Monsieur Sékou Bereté et son domicile privé (qu’il a construit au quartier Lavage) ont été saccagés et vidés de tous leurs contenus par les manifestants. Même certains de ses voisins ont subi les casses. C’est le cas par exemple de Madame Diallo, chef du laboratoire de l’hôpital de la CBG dont sa concession a été vandalisé.

Parmi les manifestants, un nombre important a été arrêté et déféré à Boké. Toujours dans la soirée d’hier vendredi, les forces de sécurité ont été accusés de viols dans certains quartiers où des citoyens ont témoigné avoir vu des gendarmes capturer des filles, les déshabiller, les jeter dans leurs pickups.

Après de longues négociations nocturnes entre les sages auprès des jeunes manifestants, les barrages avaient été dégagés dans la matinée de ce samedi 11 novembre 2017. Les jeunes avaient replié et les forces de l’ordre avaient le contrôle du terrain. Et pour baisser les ardeurs, les autorités locales ont organisé une réunion avec les sages dans la salle de délibération de la mairie. À l’issue de cette conclave, quatre (4) commissions de sensibilisation ont été réparties entre les quartiers Thiankounnaye, Lavage, Barrière et Cité. Au retour de ces sages, il était convenu de créer une commission qui devrait se rendre chez le Préfet à Boké pour solliciter la libération des personnes arrêtées et déférées à Boké.

Mais, au même moment, des violentes échauffourées ont déclenchées dans les quartiers Minel et Thiankounnay où les forces de l’ordre et les jeunes échangent des gaz lacrymogènes et des pierres. Les femmes qui s’étaient installées au marché Yenguema ont fui avec leurs paniers de marchandises en tête, a constaté l’envoyé spécial de Guineematin.

Pour le moment, aucune autorité locale n’a accepté de donner la moindre communication, malgré l’insistance de notre envoyé spécial.

Par ailleurs, il importe de préciser que le commerce, les écoles, les banques et tous les services, restent fermés depuis avant-hier jeudi.

A suivre !

De Sangaredi, Mamadou Diouldé Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

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