Fin de la COP23 : la question du financement toujours en suspens

La conférence de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique la COP 23 a pris fin ce vendredi à Bonn.  Pendant 12 jours, plus de 10 mille participants venus du monde entier étaient présents. Il s’agissait pour eux de discuter des voies et moyens pour lutter contre les effets du dérèglement climatique, notamment sur les pays en développement comme l’Afrique qui pollue moins mais qui reste l’une des grandes victimes du réchauffement climatique.

Les avis sont partagés quant à l’atteinte des objectifs de cet événement mondial dédié pour le climat.

Pour Idi NIANG du Sénégal, Négociateur sur les « pertes et dommages » pour les pays Africains « les négociations ont été difficiles on a discuté surtout des questions de financements et on a abouti à un accord qui n’est pas très ambitieux pour les pays Africains sur cette question cruciale du financement. Ce que nous allons faire maintenant, c’est de voir dans cet accord le peu qui a été obtenu comment est-ce que cela peut aider à la mise en œuvre des projets élaborés dans chaque pays sur le climat. Pour la prochaine COP il faudra à mon avis poursuivre cet élan afin que le comité exécutif et le mécanisme de Varsovie puissent disposer de fonds suffisants pour agir, parce que le fondamental reste le financement des projets… ».

Quant à Jacques PERREU, Conseiller au Ministère Français de l’Elevage de la France, « La COP est une bonne chose, mais à mon avis je trouve qu’il y’a trop de réunions. Il faudrait comme beaucoup l’ont dit ici, d’agir et ne plus attendre, qu’on arrive à des résultats concrets. Donc pour moi c’est un bilan relativement mitigé… ».

La question logistique aussi était dans les esprits, le Colonel Sidibinet SIDIBE, Directeur Général du centre d’observation de surveillance environnementale au Ministère de l’Environnement des Eaux de Forets de Guinée, s’est exprimé à notre micro en ces termes « le Gouvernement a engagé des dépenses colossales pour trouver un stand à la Guinée, ce qui est très important à mon sens. Il y’a eu également plusieurs communications en relation avec l’environnement et le climat dans notre stand. Mais pour les prochaines années, je souhaiterais qu’on continue sur cette lancée parce qu’il s’agit de l’image de notre pays. Ce que je déplore c’est quand même le fait que nous n’ayons pas pu offrir de cadeaux à nos invités et des gadgets comme d’autres pays… ». L’on se souviendra qu’à la COP 21 de Paris, la Guinée n’avait pas de stand et les participants se réunissaient dans un restaurant selon un des participants à cette rencontre d’envergure.

Pour le Maire de Bamako, Adama SANGARE, « c’est tout à fait normal que les élus se mobilisent contre le changement climatique puisque ce sont nos populations qui nous ont élu donc nous devons en retour les protéger et les aider à accéder au développement, un développement qui ne peut pas se réaliser si nous ne trouvons pas des solutions aux problèmes environnementaux dont celui du changement climatique il y va de la survie même de l’humanité ». Il poursuit en disant que « c’’est un intérêt inestimable pour moi de participer à une telle rencontre, c’est un centre de partages d’expériences, et une fois de retour au Mali nous allons partager ce que nous avons appris ici en collaboration avec les Femmes Parlementaires du Mali que nous avons accompagné à cette conférence. Nous allons davantage travailler afin que les populations soient informées encore plus sur le réchauffement climatique parce que ce n’est pas évident, et surtout nous allons prendre des mesures pour faire face à ce phénomène qui freine le développement de nos pays surtout nous pays en développement ».

Des propos recueillis à Bonn (Allemagne) par Idiatou CAMARA pour Guineematin.com et radio environnement Guinée

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