Comme convenu hier, dimanche, lors d’une réunion entre le syndicat et les enseignants, à l’école primaire de Boké centre, ce lundi, 20 novembre 2017, de Kamsar à Sangaredi, en passant par la sous-préfecture de Kolaboui et la commune urbaine de Boké, la quasi-totalité des établissements scolaires relevant du pré-universitaire, ont été boudés par les enseignants, a constaté le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture. Partout où on trouve les enseignants dans les lieux publics, on nous a répété la même phrase : « nous ne pouvons pas reprendre les cours pendant qu’on arrête nos défenseurs et menacer d’autres ».
Par contre, les écoles professionnelles évoluent dans la morosité. C’est le cas par exemples à l’école de soins de santé communautaire de Boké et au centre de formation professionnel (CFP) où les élèves et quelques enseignants répondent présents.
« Ça étudie à Kankan, à Kindia, à Labé et un peu partout ailleurs. Si Boké seulement fait l’exception, c’est vraiment un problème inquiétant. Moi, je crois que si le mouvement est général on peut comprendre, mais à cette allure je commence à craindre pour les élèves de Boké, surtout les candidats aux différents examens nationaux. Parce qu’on ne dira après que Boké était en grève pour leur donner un sujet particulier. Alors, mes cadres de l’IRE et moi, avons mené des démarches pour ramener les enseignants en classe, mais pour le moment ça ne marche pas. Donc, je dirai aux syndicalistes qu’il est bon de défendre la cause des enseignants, c’est normal, mais il faut voir l’avenir de nos enfants. J’invite enfin, les enseignants, les syndicalistes et les parents d’élèves, de mettre tout en œuvre pour la reprise des cours dans les écoles, au risque d’accuser trop de retard dans les programmes », a plaidé l’inspecteur régional de l’éducation de Boké, monsieur Moriba Sidibé.
De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com