Grève des enseignants en Guinée : les citoyens de Gaoual exigent le départ du préfet

Au moins 9 personnes dont 5 gendarmes ont été blessées ce jeudi, 23 novembre 2017, dans un affrontement entre services de sécurité et jeunes manifestants dans la commune urbaine de Gaoual où la foule en colère réclame désormais le départ du préfet de la localité, Souleymane Sow accusé d’avoir fait intervenir les forces de l’ordre contre une manifestation pacifique, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Depuis hier, mercredi, 22 novembre 2017 les élèves de Gaoual sont dans les rues de la Commune Urbaine pour réclamer aux autorités compétentes des mesures appropriées pour le retour de leurs maîtres grévistes dans les salles de classe.

Après une manifestation pacifique réussie dans la journée du mercredi, les élèves de Gaoual ont repris le même parcours ce jeudi matin. Malheureusement, contre toute attente, un détachement de la Gendarmerie venu de la sous-préfecture de Koumbia et composé de 9 agents a tenté de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène. C’est ainsi que les manifestants ont répliqué par des jets de projectiles.

Le bilan provisoire fait état de 9 personnes dont 5 gendarmes blessées et plusieurs dégâts matériels dans les ateliers de menuiserie et garages de mécaniques. Les agents de sécurité sont accusés d’avoir semé le désordre dans la cité en tombant sur des paisibles citoyens innocents occupés à leurs boulots dans les garages mécaniques et ateliers de menuiserie.

En réaction, la population s’est mise dans la danse en accompagnant les élèves dans la manifestation.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, la foule en colère réclame le départ sans condition du préfet de la localité, Souleymane Sow accusé d’avoir fait sortir les forces de l’ordre contre la manifestation pacifique.
La négociation qui se déroule actuellement au siège de la préfecture est très tendue entre la population et les autorités préfectorales.

« On ne sait pas qui a donné l’ordre à la Gendarmerie de Koumbia d’intervenir. Le préfet dit que ce n’est pas lui. Le commandant de la Gendarmerie préfectorale lui aussi dit que ce n’est pas lui » explique au téléphone de Guineematin.com un acteur de la société civile locale.

La même source précise que le véhicule de la Gendarmerie a été caïllassé et des jeunes manifestants ont érigé un barrage au niveau du pont pour empêcher l’équipe de la Gendarmerie de Koumbia de rentrer dans sa base.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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