Guineematin.com : votre visite aujourd’hui au lycée du 1er mars, ex lycée Matam s’inscrit dans quel cadre ?
Ibrahima 2 Barry : étant directeur de cette commune, je suis entrain de sillonner les établissements pour voir la situation au niveau des écoles. Ici au lycée 1er mars nous avons constaté une présence morose des élèves. Les enseignants, il faut le reconnaître, il y en a qui sont venus, d’autres aussi ne sont pas là. Ils sont cachés dans les quartiers et ne veulent pas rejoindre les salles de classe. Nous avons sillonné les salles de classe où il y a certains élèves. Nous avons demandé aux élèves de faire appel à leurs amis pour leur dire que les cours continuent dans les écoles de Matam. Nous avons demandé à ces mêmes élèves, de faire appel à leurs enseignants pour qu’ils viennent dispenser les cours. Nous ne sommes pas en période de grève. Ce n’est pas une grève, c’est une sorte de pagaille qu’un groupe d’individus organise. C’est pourquoi nous passons dans les établissements pour expliquer cela aux élèves et aux enseignants pour qu’ils acceptent de répondre à l’appel de l’Etat guinéen, pour dire aux enseignants que l’avenir de ces enfants est dans leurs mains. Notre objectif est de passer d’établissement en établissement, sensibilise, mettre les enfants en confiance. Parce qu’au moment où je vous parle, tous les établissements sont sécurisés pour que les cours se passent normalement.
Guineematin.com : quel sort sera réservé aux enseignants qui vont continuer à s’absenter malgré les nombreux appels qui leur sont lancés ?
Ibrahima 2 Barry : vous savez, l’administration est régie par des lois et des règles. L’enseignant qui ne vient pas à son poste de travail, c’est un démissionnaire. Il y a des règles et des principes de correction au niveau de la fonction publique. Là, ce sera à la fonction publique de sanctionner les enseignants qui ne viennent pas. Nous avons déjà la liste des tous les enseignants. Ceux qui ne viennent pas seront remplacés par d’autres.
Guineematin.com : par qui seront-ils remplacés ?
Guineematin.com : on est à plus de deux semaines de paralysie, le gouvernement ne devrait-il pas chercher à négocier avec le camp d’Aboubacar Soumah ?
Ibrahima 2 Barry : négocier avec qui ? Négocier pourquoi ? Le syndicat avec lequel le gouvernement doit négocier dit que ce n’est pas une grève. Le gouvernement ne peut pas négocier avec quelqu’un qui n’a pas déclenché une grève. Si le gouvernement doit négocier, c’est avec le syndicat. Et vous avez suivi sur tous les médias que le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée), la FSPE (Fédération Syndicale Professionnelle de l’Education) ne sont pas dans cette grève. Donc, on ne plus parler de négociation.
Guineematin.com : quel appel avez-vous à lancer ?
Ibrahima 2 Barry : nous allons faire appel à la conscience des uns et des autres pour leur demander de revenir dispenser les cours. Je lance un appel aux élèves, aux parents d’élèves, aux enseignants patriotes de revenir dispenser les cours pour ces enfants qui ne veulent que cela. Des enfants qui doivent préparer les examens et je vous assure que les examens nationaux se feront avec toujours le slogan Tolérance Zéro vers l’Excellence.
Propos recueillis par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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