Selon le constat fait par le correspondant de Guineematin.com à Boké, dans la quasi-totalité des écoles de la commune urbaine de Boké, des sous-préfectures de Kamsar, de Kolaboui et de Sangaredi, les cours n’ont pas repris. Les enseignants se sont abstenus de reprendre le chemin de l’école, malgré les multiples démarches menées par les autorités éducatives régionales et préfectorales, à travers des communiqués et des réunions intempestives.
De l’école élémentaire Hadja M’mah Camara, en passant par le lycée Yomboya, l’école primaire de Boké centre, jusqu’au complexe collège et lycée Filira, c’est presque le même constat. On y trouve à des endroits quelques élèves mais pas d’enseignants.
C’est seulement au lycée Filira où trois classes contiennent quelques élèves et un professeur : la terminale sciences sociales a un professeur de Français connu sous le sobriquet « Mountari », la terminale expérimentale fait Anglais et dans la salle de la terminale sciences mathématiques, des élèves de la 12ème SM font un cours de chimie.
D’ailleurs, selon un élève de la terminale SM interrogé par Guineematin.com au lycée Filira, c’est le seul professeur nommé Mountari qui se présente toujours à l’école. « C’est du tape à l’œil monsieur, c’est ce seul professeur que vous voyez en classe qui est toujours opposé à tous les professeurs. C’est lui seul qui vient ici depuis le premier jour de la grève. Nous perdons énormément à Boké, j’ai peur pour nous au baccalauréat », s’est inquiété ce candidat au bac session 2018.
Du côté de Kamsar, même l’école Française qui fonctionnait régulièrement ces dernières semaines est hermétiquement fermée.
Bref, entre le gouvernement qui ne reconnaît pas la grève des enseignants, le groupe des syndicalistes dissidents ayant déclaré la grève levée et Aboubacar Soumah, le secrétaire général adjoint du SLEEG qui a déclenché cette grève le 13 novembre dernier et qui maintient le mot d’ordre, les enseignants ont su qui écouter…
À suivre !
De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com
