La célébration de cette journée (sous la présidence du préfet de Siguiri, Elhadj Ibrahima Keïta) a été mise à profit pour rendre hommage à aux handicapés qui surpassent la perception négative sur leur handicap.
S’adressant aux participants à cette cérémonie, le président des handicapés de la préfecture de Siguiri, Tidjane Keita, a égrainé les nombreuses difficultés qui rendent déplorable leur situation. Selon lui, la plupart de ces difficultés sont liées à l’accès à l’école, aux infrastructures publiques et à l’emploi. Ainsi, il déplore le sort que la société réserve souvent aux personnes handicapées. Un sort qui les prive de leurs droits les plus fondamentaux et condamne certains d’entre eux à la mendicité.
Cependant, malgré toutes ces considérations discriminatoires dont ils sont victimes, certains handicapés parviennent à s’assumer à travers diverses actions qu’ils entreprennent.
« Je suis tailleur, je ne suis pas né aveugle, j’ai appris ce métier quand j’étais un homme normal comme vous. Et, une seule nuit, j’ai perdu ma vision. Pour éviter d’être une charge, j’ai continué mon métier cela fait maintenant 10 ans que je ne vois rien et je travaille, je coupe seul les habits, je couds… Et, jusque-là, personne ne s’est plaint que j’ai gâté ses habits », a-t-il confié à Guineematin.
« Je suis né avec ce handicap. Et pour ça, j’ai eu beaucoup difficultés parce que la famille pensait que je serai une charge. Alors, j’ai fait une prise de conscience pour relever le défi. Après mes études, j’ai cherché du travail dans une entreprise. Dieu merci, aujourd’hui, j’ai un service de prestation où j’emploie 10 personnes normales », s’est-il félicité.
De Siguiri, Bérété Lancei Condé pour Guineematin.com