Grève des enseignants à Mamou : les cours perturbés, des affrontements signalés…

Déclenchée depuis le 13 Novembre dernier, par une partie du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), la grève générale illimitée, conduite par Aboubacar Soumah et Cie continue à impacter la ville carrefour où les enseignants du pré-universitaire ont cessé les cours depuis le samedi 25 Novembre dernier, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Mamou.

Dans la matinée de ce Mardi, 05 Décembre 2017, les établissements scolaires de la place n’ont pas fait le plein ; mais, les cours avaient repris dans certaines écoles. Seulement, aux environs de 09 heures, élèves, enseignants et encadreurs ont été délogés par des pierres qui provenaient de l’extérieur de la cour. Des pierres jetées par des jeunes inconnus ; mais, qui étaient pour la plupart habillés en tenue scolaire Kakis.

Ce fut le cas au Lycée Grand Ducal où la quiétude dans les classes a vite cédé à la débandade. « On faisait une évaluation lorsque d’un coup nous avons vu les pierres atterrir sur les tôles. On (les élèves) s’est mis à crier. Les enseignants ont voulu nous retenir dans les classes, mais en vain. Nous sommes sortis en courant, la tête baissée, pour rentrer chez nous », a confié à Guineematin.com, une élève visiblement essoufflé par la longue course qu’elle a effectuée pour se sauver la tête.

La même scène a été signalée au ‘’lycée Elhadj Boubacar Barry’’ où les élèves ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène après la perturbation des cours. « On n’avait commencé les cours quand des gens sont venus jeter des pierres à l’intérieur de l’école. Les pierres étaient tellement intenses qu’on était obligé de libérer les enfants. Une véritable pagaille s’est ensuite installé dans la cour de l’école et aux alentours. La BAC N°16 est intervenue en tirant du gaz lacrymogène pour disperser les élèves », explique un enseignant qui a requis l’anonymat, précisant que lui-même il a inhalé ce gaz.

Aux dernières nouvelles, toutes les écoles du centre ville de Mamou ont déjà libéré les élèves depuis 10 heures, pour éviter les mauvaises surprises (jets de pierres, gaz lacrymogène, etc).

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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