Parlement : les réponses des ministres de l’Action sociale, de la Ville et de l’Elevage aux députés

Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, la session budgétaire 2017, ouverte le 05 octobre dernier et consacrée à l’examen et l’adoption du projet de Loi de Finances initiale 2018 se poursuit à l’Assemblée nationale avec la présentation des politiques sectorielle des ministres. Hier, mercredi 06 décembre 2017, les élus du peuple ont reçu respectivement les ministres de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’Enfance, Madame Diaby Hadja Mariam Ciré Sylla ; de l’Aménagement du territoire et de la Ville, Dr. Ibrahima Kourouma ; et, de l’Elevage et de la production animale, Mohamed Tall.

Après leurs communications respectives et les questions des députés, les trois ministres sont revenus à la charge pour apporter des réponses :

Mme Diaby Mariama Ciré Sylla a introduit ses réponses par  remercier les députés pour les compliments.

Sur les questions de violence : l’exécutif, fait le maximum. Sur le plan institutionnel, la prise en charge de ses questions est disponible. Par rapport à la loi, il y a des dispositions juridiques qui existent pour condamner les auteurs. De 2015 à maintenant, 25 cas ont été traduits en justice et certains ont été condamnés. Mais il faut reconnaître que la Guinée est un pays particulier. On a tendance à tout ethniciser et tout politiser. Lorsqu’on prend un auteur, on voit la couleur politique ou ethnique. Ce que nous attendons de vous, c’est votre implication dans la sensibilisation sur la mutilation génitale féminine, les fistules et tous les autres fléaux. Ces mutilations se font dans les familles. Mais qu’est ce que nous faisons en tant que parents. Il y a un projet pilote sur l’école des maris en Basse Côte. Ces écoles ont été expérimentées au Niger et ailleurs avec succès.

Un projet d’appui aux personnes handicapées et indigentes a été lancé dans ce sens pour aider ces personnes à trouver des opportunités d’emploi.

La solidarité avec les handicapés et les indigents : par rapport à la solidarité, le département a crée une caisse et 22 enfants ont été pris en charge gratuitement. Le transfert conditionnel existe par rapport aux enfants orphelins d’Ebola ou du SIDA. La Banque Mondiale donne de l’argent pour soutenir ces enfants et les permet d’aller à l’école. Nous avons mis en place ce qu’on appelle un registre social qui nous permet d’identifier les programmes et projets d’aide sociale.

Le lien du programme du département et du PNDES : quand vous regardez notre programme, vous verrez qu’il est intimement lié au PNDES en vue de valoriser le capital humain.

Le ministre de l’aménagement du territoire et de la ville, Dr Ibrahima Kourouma : « on ne permettra à personne de remblayer là où ce n’est pas permis ».

Dr Kpourouma a entamé ses propos par exprimer sa satisfaction pour l’estime et l’intérêt manifestés à l’endroit du département par les députés.

Toutes les questions portent sur l’aménagement et la sécurisation des domaines.

Mais d’abord, il faut commencer par ce qui se passe à Kindia. Il faut reconnaître que les baux sont signés par le département de l’aménagement du territoire. Une ONG allemande m’a informée qu’un opérateur économique a saisi la justice pour déloger des handicapés à Kindia. Il est question, si les Allemands entendent continuer à travailler sur le site pour aider les handicapés, de chercher à recaser l’opérateur en question.

Pour l’adressage de Conakry, c’est une nécessité. Quant à l’aménagement de Conakry et ses environs dans le cadre de la vision 40, le problème ne se pose pas.

Les conflits domaniaux. Ce qui pose problème, c’est que la terre c’est pour les coutumiers en Guinée. C’est un problème à régler. Partout où il y a moins de problème à ce niveau, c’est là où la terre appartient à l’Etat. L’une des solutions qu’on envisage, c’est d’informatiser le système, le centraliser et le sécuriser dans tout le pays. L’autre problème c’est la non sécurisation des domaines de l’Etat. L’objectif de l’Etat n’est pas de casser quoi que ce soit. Aujourd’hui, nous avons engagé une procédure pour répertorier les domaines de l’Etat à travers tout le pays. Et le document, une fois fini sera déposé à l’Assemblée nationale.

Je rappelle que Wanindra est une zone réservée de l’Etat. Personne n’a un titre foncier. C’est !e cas de Kagbélen qui est un domaine réservé de l’Etat également. A Dar-es-lam au niveau de la décharge, personne n’a un papier. Nous avons fait l’état des lieux, le chef quartier a reconnu que personne n’a du papier. Les gens disent que l’Etat devrait les empêcher mais en pareil cas, personne n’a besoin de venir s’installer dans une zone s’il n’a pas de document officiel.

Les cas de remblais des zones maritimes, on ne permettra à personne de remblayer là où ce n’est pas permis. Le reste des questions vous parviendra par écrit. Nous sommes entrain de travailler sur le patrimoine franco-guinéen. A Kaloum, c’est fini et le document est prête. Nous allons le poursuivre à travers tput le pays.

Mohamed Tall à Fodé Oussous : « Je ne peux pas me retourner contre le Président »

Contrairement à ses prédécesseurs qui ont catégorisé leurs questions à fin de donner des réponses, le ministre Tall a tenu à aborder chacune des questions posées par les députés.

De la transhumance : les bêtes sont à la recherche de quoi manger avec la rareté de pâturage dans la sous région. Dans le cadre de la CEDEAO, il nous appartient de délimiter un couloir et de déterminer le temps qu’ils vont passer chez nous. Mais en plus, on est confronté à la transhumance nationale. Pour solutionner cette dernière, il faut aménager des espaces pastoraux, rationaliser la gestion des terres par l’affectation de celles-ci par activité économique.

De l’abattoir de Kagbélen : c’est un cas d’école qui traduit les difficultés dans le cadre de la passation des marchés. Des pans entiers avaient été omis en vue de faire des avenants après. Une évaluation technique et financière a été faite et les résultats sont disponibles.

Les conditions de transport de la viande, la construction du l’abattoir va la régler la question. Puisqu’il faudra maintenir une chaîne de froid opérationnelle.

La question des chiens errants posent problème. Avant on procédait à un abattage massif de ces animaux. Mais la substance strychnine est interdite d’utiliser de commercialiser depuis trois ans à cause du terrorisme. Pour résoudre la question, il faut encourager la campagne de vaccination. Egalement, les familles doivent éviter de jeter les ordures dans la nature.

Pour améliorer la production de lait, il faut passer par l’amélioration de la race bovine. Mais cela prend du temps.

De la ferme de Famoïla : rien n’a été entrepris depuis de nombreuses années. Et il faudra bien y penser.

Je ne peux pas me retourner contre le Président, Monsieur le député.

Du vieillissement des effectifs, c’est le département de la fonction publique qui gère les fonctionnaires. J’ai fait la demande et j’attends la réaction. Comme mes collègues, je ferai parvenir par écrit le reste des questions.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com 

Tél : 628 08 98 45

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