Parlement : Kiridi Bangoura, Aïssatou Baldé, Frédéric Loua et Naïté devant les députés

Le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence et ministre par intérim de l’agriculture, Naby Youssouf Bangoura, la ministre de l’Environnement, des eaux et forêts, Aïssatou Baldé, celui de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’économie maritime, Frédéric Loua et son homologue de la Jeunesse, Moustapha Naïté ont présenté hier, vendredi 8 décembre 2017, la politique sectorielle de leurs départements, a constaté l’équipe de Guineematin.com présenté lors des débats.

Pour ce dernier passage des ministres (puisque la clôture de la session est prévue le mardi prochain, 15 décembre), les députés, peu nombreux que d’habitude, ont également accordé peu temps d’exposé aux membres du gouvernement.

Ainsi donc, c’est le très éloquent ministre secrétaire d’Etat à la présidence et patron du ministère de l’agriculture qui a ouvert le bal, bien sûr après le passage un peu plutôt dans la journée du secrétaire général des affaires religieuses.

Sur les activités réalisées du département de l’agriculture en 2017, Kiridi dévoile :

« Le secteur du Développement agricole qui concerne 70% de la population guinéenne est une priorité du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES).

La vision du Président de la République de Guinée et de son Gouvernement est de passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture de marché avec pour objectifs stratégiques : la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, l’augmentation des revenus des producteurs, ainsi que l’amélioration de la balance commerciale agricole du pays.

Pour notre secteur, la finalité est de promouvoir un développement Agricole et rural économiquement rentable, socialement viable et écologiquement soutenable. Cette vision est traduite par des politiques et stratégies sectorielles de production et de transformation durable et inclusive.

Ces quatre (04) objectifs sectoriels sont traduits dans la lettre de Politique Nationale de Développement Agricole (PNDA) et le Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Agricole et Nutritionnelle (PNIASAN). Pour accélérer la croissance agricole et rurale, en passant de 3,6% de taux de croissance annuel à un taux à deux chiffres à l’horizon 2020, il a été mis en place un Programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durable (PASANDAD).

Je voudrais insister particulièrement sur le PASANDAD, qui est né de la vision et de la volonté du Président de la République d’accélérer la croissance agricole et le développement rural dans notre pays. Grâce à ce programme et sur son initiative :

– En trois ans, 390.000 hectares en anacardiers ont été emblavés,

– des pépinières de café pour 5.000 hectares et de cacao pour 2.500 hectares sont en place en Guinée Forestière

– une pépinière pour 1.000 hectares de café Arabica est en place en Moyenne Guinée pour la campagne agricole 2018 ;

– des semences améliorées de riz et de sésame blanc ont été introduites à travers la recherche agricole ;

– des alevins ont été fournis aux paysans pour rempoissonner les marres et les rivières, etc.

– Pour accélérer l’encadrement technique des agriculteurs, 300 jeunes conseillers agricoles ont été recrutés ;

– Depuis 2011, 14.000 à 22.500 tonnes ont été fournis annuellement et une quantité exceptionnelle de 100.000 tonnes viennent répondre à la demande des producteurs en 2017, grâce à la subvention et à la responsabilisation des Organisations paysannes pour la distribution regroupées au sein de la Chambre Nationale d’Agriculture ;

– Les équipements de préparation du sol, de récolte et de post récolte ont été fournis pour la réduction de la pénibilité du travail agricole.

De la vision du département, il poursuit :

En effet, les grandes orientations de la Politique nationale de développement agricole (PNDA) visent à accroître les performances de l’agriculture guinéenne avec une contribution importante du secteur privé, selon les axes stratégiques d’intervention suivants :

– L’amélioration de la production et de la productivité du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique ;

– L’amélioration de l’accès aux marchés et à la structuration des chaînes de valeur agricoles, animales, halieutiques et sylvicoles à travers le développement des infrastructures ;

– L’amélioration de la gouvernance pour créer un environnement favorable à l’intervention du secteur privé.

Les orientations politiques du secteur agricole sont fortement alignées sur le PNDES dans ses différents piliers et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dont le but ultime est de réduire de moitié le nombre de personnes pauvres et souffrant de la faim.

Toutes ces politiques et stratégies s’insèrent aussi et surtout dans la Politique Agricole de l’Afrique de l’Ouest (ECOWAP) et les engagements de Malabo des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la transformation de l’agriculture africaine visant notamment :

a. Une croissance économique des pays africains axée sur une agriculture prospère et durable, en vue de la réalisation des ODD ;

b. Une croissance annuelle de 6% du secteur agricole au niveau national ;

c. L’allocation d’au moins 10% des budgets nationaux au secteur agricole ;

d. L’exploitation des complémentarités de coopération régionale pour accélérer la croissance.

Prenant en compte ces différents enjeux, le gouvernement guinéen a pris des mesures vigoureuses depuis 2011 en apportant des appuis importants aux producteurs, principalement dans la mise en œuvre des campagnes agricoles.

Plus loin, il reviendra non sans insister au micro sur les effets probants de la coopération bilatérale avant de donner quelques bribes sur le budget 2017 et le projet de budget 2018 du département.

Le budget 2017 s’élevait à 461 milliards environ pour 294 milliards d’investissement il a été exécuté à 99%. Soit le budget qui a connu le plus de décaissement devant le secrétariat général du gouvernement, 92% et la défense nationale, 98%.

Pour 1078, le budget s’élève à 324 milliards pour 129 milliards 229 millions. L’un des rares budgets ayant connu une réduction de son enveloppe par rapport à l’année précédente.

La ministre de l’environnement, des eaux et fôrets, Madame Assiatou Baldé

Après avoir survolé les objectifs mais aussi les enjeux qui se posent au département, Madame Baldé a abordé l’aspect budgétaire de ce ministère. Doté de 160 milliards 281 millions 750 000 en 2017, le département engrange plus de 80 milliards en 2018 dont 21 milliards pour les investissements.

Le ministre de la pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime, Frédéric Loua :

Cet autre Chef de département arrivé au courant de l’année à la tête de ce département, est revenu longuement sur les performances de son secteur qui a fait les prouesse de mobiliser 81 milliards de recettes tirées essentiellement des redevance et taxes contre 38, 5 milliards inscrits en recettes en 2017.

Il a annoncé entre autres la construction en 2018 de deux débarcadères à Tougué et Dinguiraye et l’ouverture de deux marchés de poissons à Koïn (dans la préfecture de Tougué) et Labé, l’aménagement du port de pêche de Kaporo et de le développement de la pisciculture en Foret et Haute Guinée…

Au nombre des actions réussies en 2017, monsieur Loua cite l’arraisonnement de 4 Navires de pêche industrielle. Avant d’expliquer plus loin la fourniture de 70 mille tonnes de poissons débarqués à Conakry et en appoint à la pêche artisanale.

Le budget 2017 du département est d’environ 39 milliards contre 60 milliards 474 millions en 2018 soit une augmentation de 52%. Les investissements eux passent de 3,7 milliards à 12 milliards en 2018.

Le Ministre de la jeunesse, Moustapha Naïté

Privé également d’un temps de parole suffisant pour la présentation de son rapport, le ministre de la jeunesse a été contraint de se concentrer sur quelques passages de son discours.

De la problématique de l’immigration, selon les données l’OIM, dut-il, quelques 4 mille 477 Guinéens sont en Libye bloqués avec plus d’un millier détenu dans prisons à travers le pays.

Il a regretté que la jeunesse soit confrontée a de nombreux défis qui limitent considérablement son épanouissement. Les principales contraintes sont liées au faible niveau de formation des jeunes et au difficile accès au crédit entre autres, selon le ministre.

Autres défis, c’est la faible information sur les offres d’emplois et les pesanteurs sociales cite Naïté.

Le ministère a initié d’ambitieux projets avec l’appui des partenaires au développement. Des plaidoyers ont permis de mobiliser un fonds fiduciaires européen de plus de 60 millions d’Euros et accessible dès les premiers mois de 2018.

Connu pour son efficacité et ses initiatives fécondes dans le cadre de l’action à l’appui à la création de l’entreprise, Naïté aligne en 2017, la création de 25 entreprises, financées à hauteur de 6 milliards de nos francs. Le projet booster les compétences qui a financé 21 milliards de nos francs des jeunes entrepreneurs, l’enregistrement de 30 000 à l’aguipe pour des stages et le recrutement de 100 jeunes qui vont être formés pour une période de 3 mois…

Il a également expliqué que le processus de mise en place du conseil national est en cours et l’ASCAD recrutera prochainement 1000 jeunes pour les former dans plusieurs métiers d’intérêt économique (menuiserie, électricité et maçonnerie). Son budget de 2017 est de 29 milliards hors fiancent extérieur (finex) contre près de 110 milliards en 2018 y compris le finex.

Ces présentations éclaires ont été suivies par les questions des députés que Guineematin.com vous propose dans ses prochaines éditions.

De retour de l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél ; 628 08 98 45

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