Faux papiers à l’ambassade de France : 3 Guinéens poursuivis !

Au mois de novembre dernier, trois (3) compagnons d’infortune se sont arrangés à aider une dame à obtenir une fausse attestation bancaire pour compléter ses documents de voyage. Ces documents, présentés à l’ambassade de France à Conakry pour obtenir un visa, ont été rejetés à cause de ladite attestation. Les présumés responsables de la fabrication de ce faux document ont été mis aux arrêts et traduits en justice. Leur procès, qui se tient au Tribunal de Première Instance de Kaloum, en était à la phase des plaidoiries et réquisitions ce mardi 19 décembre 2017, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Abdoulaye Kéita, Ibahima Tely Barry et Moussa Kallé, sont les présumés responsables de la fabrication de ce faux document. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux en écriture privée et complicité. L’audience de ce mardi a été consacrée aux plaidoiries et réquisitions des parties au procès.

Dans sa plaidoirie, le représentant de l’ambassade de France a expliqué que si la production de tels faux documents perdure, ça pourrait compromettre la délivrance de visas pour les guinéens. Ensuite, il a demandé à ce que justice soit faite.

Dans son réquisitoire, le procureur Lansana Sangaré a rappelé que les trois (3) prévenus ont été mis aux arrêts le 09 novembre 2017. Pour lui, il est établi qu’il y a bien faux et usage de faux et complicité en écriture privée. Cependant, les trois prévenus n’ont pas joué le même rôle dans cette affaire. « Abdoulaye Keita, est un informaticien, il en est l’auteur principal. C’est lui qui a confectionné la fausse attestation bancaire. Ibrahima Tely Barry, vendeur d’accessoires de téléphones, est le complice principal. C’est lui qui a sollicité les services d’Abdoulaye Kéita », a dit monsieur Sangaré.

Le procureur a fait remarquer que les prévenus, étant des délinquants primaires, peuvent bénéficier de circonstances atténuantes. « Pour la répression, qu’il vous plaise de retenir Abdoulaye Keita et Tely Barry dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, vous condamnerez Abdoulaye Kéita à une amende de 2 millions de francs guinéens. Pour ce qui est de Tely Barry, vous le condamnerez au payement d’une amende d’un million et demi de francs guinéens. Pour Moussa Kallé, je vous demande de le renvoyer des fins de la poursuite pour preuves insuffisantes ».

L’avocat de la défense a commencé par dire que ses clients devraient bénéficier de larges circonstances atténuantes. « Abdoulaye Kéita a reconnu les faits. Il est bien l’auteur du faux acte. En raison de sa sincérité, il n’a pas de casier judiciaire, ceci est un incident de parcours. Je demande le sursis pour Abdoulaye Kéita. Pour Ibrahima Tely Barry, son rôle est juste d’avoir indiqué le concepteur de l’attestation bancaire. Il n’a pas eu à s’en servir et il n’y a pas de preuves matérielles contre lui. Je vous demande de le renvoyer des fins de la poursuite faute de preuves. Enfin, pour ce qui est de Moussa Kallé, au regard des explications qu’il a fournies, il apparait qu’il n’y ait pour rien. Qu’il vous plaise de le renvoyer des fins de la poursuite », a plaidé maitre Doumbouya.

Le juge Ibrahima Sory Tounkara a renvoyé l’affaire au mardi 26 décembre 2017 pour décision être rendue.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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