Après avoir fait l’objet de plusieurs polémiques, les tablettes promises aux étudiants par le chef de l’Etat lors de sa campagne présidentielle de 2015, sont enfin disponibles depuis quelques mois dans les institutions d’enseignement supérieur du pays. Mais leur prix fait encore jaser à l’université de Kankan, a constaté le correspondant de Guineematin.com dans cette préfecture.
Elles étaient longtemps attendues, elles sont enfin arrivées. Mais les tablettes promises par le président Alpha Condé à travers son concept « Un étudiant, une tablette », suscitent peu d’engouement à l’université Julius Nyerere de Kankan. En cause, leur prix fixé à environ 982 000 francs guinéens est jugé exorbitant par certains étudiants de l’institution d’enseignement supérieur. « Ces tablettes ont été promises de façon gratuite par le président lors de sa campagne en 2015, mais c’est une inquiétude de voir que les tablettes sont maintenant à vendre, vraiment le prix est énorme, très énorme », déclare Jacques Kolié, étudiant. Ce sentiment est largement partagé par les étudiants de l’université Julius Nyerere de Kankan, qui dans leur grande majorité dénoncent le prix de ces tablettes qu’ils pensaient être gratuites.
Il y a cependant certains qui sont enthousiastes bien qu’ils soient peu nombreux. Parmi eux, Konaté Faramani, étudiant au département Géographie « Je dis Dieu merci au gouvernement, puisque aujourd’hui une tablette se vend entre 3000.000 et 4000.000 de nos francs sur le marché, donc l’avoir à un tel prix est une opportunité pour nous les étudiants », a-t-il réagi au micro de Guineematin.com à Kankan.
A noter que ces tablettes sont vendues suivant deux méthodes. Soit l’étudiant paye cash ou alors il verse une avance de 500 000 francs et rédige une demande de domiciliation de sa bourse d’étude, de laquelle sera soustrait un montant de 87 mille 500 francs à la fin de chaque mois jusqu’au payement complet de la tablette. Mais à attendre les réactions des étudiants, tout porte à croire que le concept « Un étudiant, une tablette » aura bien du mal à se concrétiser à l’université de Kankan.
De Kankan, Abdoulaye Nkoya SYLLA pour Guineematin.com
