Abus d’autorité à Labé : Elhadj Bhoye Garambé détenu à la Gendarmerie sur instruction du préfet

Elhadj Safioulaye Bah, préfet de Labé

Depuis quelques jours, le jeune opérateur économique, Elhadj Bhoye Garambé Diallo est détenu à l’Escadron Mobile N°8 de la Gendarmerie Nationale « sur instruction du préfet de Labé, Elhadj Safioulahi Bah » pour une affaire de terrain, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Ce conflit domanial avec les autorités préfectorales de Labé a éclaté quand le jeune opérateur économique, Elhadj Bhoye Garambé Diallo a voulu aménager une parcelle située, dit-on, dans des domaines publics réservés dans la commune rurale de Garambé, à 10 km au Sud du chef-lieu de la préfecture de Labé.

« Les parents de Garambé ont offert ce terrain à SOS qui n’a pas exécuté le projet. SOS s’est arrangé avec mon prédécesseur. Le président a souhaité que des usines soient installées à Labé. Et la Gendarmerie aussi. Ce terrain a donc été rétrocédé aux usines et à la Gendarmerie, en attendant. Quand SOS voudra quelque chose l’Etat lui redonnera quelque chose. Un point, un trait. Il ne peut pas se lever pour dire que c’est pour ses parents. Il a été sur un terrain qui appartient à la Gendarmerie. Il a fait nettoyer alors qu’il n’a ni papier, ni rien. C’est aussi simple que ça », explique le préfet de Labé.

Contrairement à cette version officielle, la rumeur publique rapporte que le jeune opérateur économique a cherché à aménager la parcelle quand il a appris que le préfet de Labé, Elhadj Safioulahi Bah voulait y construire une station services.

« Ils sont maudits. C’est ça les gens de Labé. Demandez aux gendarmes qui ont procédé à son arrestation, ils ont leurs papiers. Ce n’est pas moi qui ai établi, c’est mon prédécesseur. C’est mon prédécesseur qui a offert ce terrain sur instruction du président de la République avec entente avec SOS », a ajouté Elhadj Safioulahi Bah.

Poursuivant sa version des faits, le préfet de Labé a tout de même confirmé être celui qui a donné des instructions à la Gendarmerie de faire arrêter Elhadj Bhoye Garambé Diallo.

« C’est sur mon instruction effectivement. On ne peut pas bafouer l’autorité de l’Etat… On ne peut pas aller sur le terrain de quelqu’un et faire n’importe quoi. De quel droit il va sur le terrain. Il est propriétaire ? Qu’il sorte un papier montrant qu’il a une attribution » a-t-il conclu, tout en souhaitant la fidélité des journalistes dans la restitution de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec la presse locale alors qu’il est en mission à Kindia.

« J’ai répondu. Mais, j’espère que vous serez juste dans vos machins, parce que les mensonges, je n’aime pas. Sinon, en ce moment…(rire). Ce que j’ai dit c’est exact », a-t-il conclu, sous forme de menace à peine voilée.

Le seul hic est que quand l’équipe multimédias (composée de Sally Bilaly Sow, Alpha Ousmane Bah et Idrissa Sampiring Diallo) s’est présentée à l’Escadron Mobile N°8 de la Gendarmerie pour en savoir davantage, l’officier trouvé sur place a non seulement refusé de répondre aux questions de la presse mais aussi il a dit avoir reçu des instructions de ne pas laisser les journalistes s’entretenir avec le prévenu, Elhadj Bhoye Garambé Diallo.

En attendant, les proches de l’accusé ont expliqué aux médias locaux que le terrain occupé par le jeune opérateur économique est bel et bien un héritage de son père qui ne se trouve pas dans le périmètre réservé par l’Etat. Même si c’est à côté de la zone dite SOS.

Aux dernières nouvelles, un avocat recruté par Elhadj Bhoye Garambé DIALLO est sur la route de Labé pour prendre connaissance du dossier. Les proches du prévenu n’excluent pas une plainte contre le préfet de Labé, Elhadj Safioulahi Bah pour « abus d’autorité ».

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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