Plage de Lambandji : un lieu de divertissement devenu dépotoir d’ordures

Autrefois lieu de loisir très prisé par les jeunes de la capitale Conakry, la plage de Lambadji, dans la commune de Ratoma, se trouve aujourd’hui dans un état d’insalubrité sans précédent. Toutes les ordures ménagères et autres déchets du quartier s’y sont donné rendez-vous. La berge est totalement envahie par des herbes sauvages, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

La plage de Lambadji est aujourd’hui méconnaissable par ceux qui fréquentaient les lieux il y a de cela quelques années. Le sable fin qui accueillait autrefois le visiteur est aujourd’hui envahi par la mangrove. Comme si cela n’était pas suffisant, des tas d’immondices jonchent toute a plage, de bout ne bout.

Lamine Lazo Soumah

Outre l’aspect touristique et de divertissement que ces plages offraient aux visiteurs, plusieurs jeunes y travaillaient pour gagner leur quotidien. Selon Lamine Lazo Soumah, président de la jeunesse de Lambandji, ces jeunes sont devenus aujourd’hui des joueurs de damier. « La plage là nous donnait beaucoup de choses, là il faut l’avouer. Parce qu’il y’avait plus de 100 jeunes qui vivaient du revenu de la plage de Lambadji. Aujourd’hui, tout le monde se retrouve ici sans emploi », a-t-il expliqué.

Selon notre interlocuteur, l’abandon de la plage de Lambandji, après la levée de la décision de fermeture en 2016, est dû à un problème d’accès. Pour lui, si le pont de franchissement n’est pas fait en béton ou en fer, aucune activité ne sera entreprise dans cet endroit. Car, dit-il, tous les drames enregistrés à la plage de Lambandji ont été causés par le pont en bois qui était là.

« Tous les drames qui se produisaient à la plage de Lambandji ont été causés par le pont en bois. Quand le pont descend, il y’a des gens qui ne savent pas nager, ça entraine des morts. Donc, on a dit maintenant, pour la réouverture de la plage, il faut que le pont soit fait en béton ou en fer. Si vous avez vu qu’il n’y sa pas d’activité depuis ce jour jusqu’aujourd’hui, c’est lié à l’accès. C’est l’accès qui n’est pas du tout facile », a dit Lamine Lazo Soumah.

L’abandon de cette plage est intervenu suite à la fermeture des lieux de loisirs par le gouvernement après les drames de Robganè et de Lambadji qui avaient coûté la vie à plusieurs jeunes gens.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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