Situation des droits de l’Homme en Guinée : 2017 a été « une année difficile », dit l’INIDH

L’année 2017 arrive à sa fin et l’heure est actuellement au bilan des douze mois écoulés, en vue de mieux préparer le futur. Et en ce qui la situation des droits humains en Guinée, cette année est loin d’être rose selon le président de l’institution nationale indépendante des droits de l’Homme (INIDH), qui s’est exprimé au micro de Guineematin.com, votre quotidien en ligne.

L’institution nationale indépendante des droits de l’Homme a pour vocation fondamentalement, de veiller au respect des droits et libertés des citoyens guinées, à leur promotion et à leur protection. Mais son président Dr Mamady Kaba estime dans ce domaine, l’année 2017 a été une épreuve difficile pour son institution et pour tous les défenseurs des droits humains en Guinée.

« L’année 2017 a été une année très difficile pour les droits de l’Homme et pour les défenseurs des droits de l’Homme, parce que nous avons connu assez de violences cette année. C’est vrai qu’elle n’a pas été pire que les années précédentes, mais nous avons enregistré beaucoup de morts pendant les manifestations politiques et même sociales. La particularité cette année c’est que des élèves ont été tués et ça c’est inacceptable. Et nous avons connu aussi des violences perpétrées sur des journalistes, des journalistes qui ont été violentés pour leur appartenance à la profession. Parce que si le matériel de travail a été saccagé, cela signifie qu’on les en voulaient parce qu’ils sont simplement des journalistes, ce qui est aussi inacceptable. Donc il y’a eu beaucoup de défis cette année, concernant notamment la jouissance des droits civils et politiques », déplore Dr Mamady Kaba.

Face donc à cette situation qu’il qualifie d’inacceptable, le président de l’INIDH indique qu’une réforme de l’institution constitutionnelle s’impose, pour permettre d’apporter une amélioration dans la jouissance des droits et des libertés en République de Guinée. Il appelle dans le même temps les autres institutions de la République à jouer pleinement leur partition dans ce combat.

« Toutes les institutions de la République doivent agir, travailler conformément à la loi. Ces institutions sont les piliers de l’Etat de droit, il faut qu’elles prennent toutes leurs responsabilités, qu’elles travaillent conformément à la loi, qu’elles ne cherchent pas à faire plaisir à des individus ou à des groupes d’individus, il faut chercher à défendre l’intérêt supérieur de la nation et faire en sorte que les populations trouvent dans les institutions, des voies crédibles de recours. Cela va contribuer à la stabilité du pays et à la promotion de l’unité nationale », conclut le président de l’INIDH.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628124362

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