Affaire de la fillette mutilée à Lambanyi : 8 mois après les faits, les deux accusés fixés sur leur sort

Le Tribunal de Première Instance de Dixinn a rendu ce lundi 08 janvier 2017, son verdict sur l’affaire de la petite fille tuée et mutilée l’année dernière au quartier Lambanyi dans la commune de Ratoma. Affaire qui avait suscité une vive indignation au sein de l’opinion publique et dans laquelle, deux personnes avaient été arrêtées. Les deux hommes ont écopé de la réclusion criminelle à perpétuité, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était au tribunal.

Le 03 mai 2017, une découverte pour le moins odieuse est faite Lambanyi, un quartier de la commune de Ratoma. Un sac contenant le corps d’une fillette de 2 ans tuée et mutilée, est retrouvé dans une chambre. Aussitôt, le jeune qui habitait dans cette chambre est arrêté et ce dernier dénonce son complice. Les deux hommes ont été entendus par les services de sécurité avant d’être renvoyés devant le TPI de Dixinn, où leur procès s’était immédiatement ouvert. Mais il a connu depuis, de multiples reports et n’a pu être bouclé que ce lundi 08 janvier. En cette dernière audience, les deux accusés ont été présentés de nouveau à la barre pour s’expliquer sur ce qui leur est reproché. Le jeune Mamadouba Soumah, dans la chambre duquel le corps de la petite fille avait été retrouvé, a reconnu qu’il a commis cet acte crapuleux avec son collaborateur Sayon Doumbouya alias « Simbo », dans le but d’avoir de l’argent. « Il (Sayon Doumbouya alias Simbo) m’a dit que si j’ai besoin d’être riche je dois enlever une petite fille comme sacrifice. C’est ainsi que je suis allé chercher une fillette, et Simbo m’a dit que celle-là n’est pas bonne pour le sacrifice. Je l’ai fait retourner et j’ai envoyé Mariama Cissé âgée de 2 ans. Il m’a dit que celle-là est bonne pour le sacrifice. Il m’a demandé d’aller chercher de l’eau et à mon retour j’ai trouvé qu’il a tué la petite. Après il l’a décapitée pour mettre le corps dans un sac en plastique», a expliqué l’accusé Mamadouba Soumah. Il ajoute que le nommé Simbo lui avait demandé de partir immédiatement au village et que lui allait s’occuper du sac. On se rappelle que c’est une semaine plus tard que le corps de la fillette en état de décomposition avait été retrouvé dans la chambre du jeune homme, alors que celui-ci était déjà au village.

De son côté, Sayon Doumbouya alias Simbo a également maintenu sa version des faits. Il a nié en bloc les faits articulés contre lui. «Je n’ai jamais fait cet acte. Je jure sur le Coran que je n’ai jamais vu cette fille à plus forte raison participé à son assassinat. Au contraire, ce sont ces parents qui sont venus chez moi pour me demander de les aider à retrouver leur fille. Je leur ai dit les sacrifices à enlever. Et quelques jours après ils sont venus m’arrêter pour dire que c’est moi qui ai assassiné la fillette. Je n’en sais rien dans cette affaire » a –t-il assuré devant le tribunal.

Des déclarations loin de convaincre le procureur Mohamed Samoura, qui a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre les deux hommes, tous coupables selon lui de ce crime.

Et même si l’avocat de la défense Maître Abou Camara a sollicité des circonstances atténuantes pour son client Sayon Doumbouya à défaut de le relaxer, le tribunal a condamné les deux accusés à la réclusion criminelle à perpétuité avec 30 ans de sûreté. C’est-à-dire qu’ils ne pourront même pas bénéficier d’une grâce présidentielle pendant 30 années.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com 

Tel: 654 416 922/664 413 227

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