Parmi ces institutions, l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry où Guineematin.com a dépêché un de ses reporters pour interroger les étudiants comoriens en Guinée sur leurs attentes.
Fayad Soulaimana, étudiant commorien en 6ème année médecine à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry : au temps de Sékou Touré et de Lansana Conté, les étudiants comoriens ne payaient pas les frais d’inscription.
Et parmi les préoccupations des étudiants comoriens en Guinée, il y a aussi les frais d’inscription jugés élevés et des problèmes liés au logement. « Chez nous aux Comores, nous n’avons pas une faculté de médecine, ni une faculté d’ingénierie. Donc, on est obligé d’aller dans les autres pays tels que la Guinée, le Sénégal et autres. On veut qu’à l’issue de cette visite, que nos conditions d’études soient améliorées telle que l’inscription. L’inscription comme vous le savez, nous n’avons pas les moyens, on n’a pas la possibilité d’étudier chez nous, on est obligé d’aller ailleurs avec les moyens de nos parents. Et, quand on vient ici en Guinée, chaque année, on nous demande de payer 5 millions, cent mille francs guinéens pour l’inscription. En plus de ça, il y a les conditions de vie. Pour le logement, on paie par avance deux ans, trois ans comme ça, c’est une lourde charge pour la famille. Si les autorités des deux pays pouvaient nous rabaisser ça, ça nous aiderait vraiment. J’ai appris qu’au temps de Sékou Touré et de Lansana Conté, les étudiants comoriens ne payaient pas les frais d’inscription. Si cela pouvait être réintégré, vraiment, ça allait me faire plaisir », a ajouté Fayad Soulaimana, convaincu que le renforcement des relations de coopération entre la Guinée et les Comores fera du bien aux futures générations.
Le loyer cher, c’est aussi la préoccupation de Malidhe Bacar, étudiant comorien en 3ème année Odonto-Stomatologie : « Avant le logement n’était pas cher en Guinée. Mais, maintenant, une chambre coûte plus de 200 mille francs guinéens à Conakry. Toutes nos dépenses sont à la charge de nos parents. Donc, s’il n’y a pas de moyens, les études seront très difficiles ici ».
Moussanaillah Abdou, étudiant comorien en 3ème année MIAGE à l’université Gamal Abdel Nasser : Nous avons des problèmes de matricule
Des problèmes qui ne manquent pas et dont la résolution s’avère parfois assez compliquée pour les étudiants, ajoute Abdou : « Nous avons des problèmes de matricule. Moi, j’ai beaucoup souffert ici pour être inscris. Il a fallu qu’on appelle notre ministre, le ministre comorien de l’Enseignement et l’implication de mes parents pour que je sois inscris. Bientôt, je vais finir. Mais, je n’ai toujours pas de matricule. Si je n’ai pas le matricule, comment je vais être considéré comme étudiant ? C’est impossible. Les parents ne peuvent que payer l’argent, le reste, c’est aux autorités ! Donc, c’est vraiment difficile », regrette cet étudiant.
Les étudiants comoriens en Guinée attendent donc impatiemment les conclusions de la visite de leur Président à Conakry, qui s’achève aujourd’hui même, mercredi 17 janvier 2018.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com