La campagne électorale pour les élections locales a été ouverte officiellement le vendredi 19 Janvier 2018. Dans la commune de Matoto à Conakry, plusieurs stades et autres lieux publics ont été choisis pour abriter les meetings des candidats. Mais la façon dont ce choix a été fait ainsi que les conditions d’acquisition du stade n’ont pas plu au gérant des lieux, a appris un reporter de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.
Dans la commune de Matoto, le stade Kabinet Kouyaté est l’un des cinq stades retenus pour la tenue de la campagne électorale. Une décision des autorités communales qui a été mal accueillie par l’administration de ce stade de proximité. Kabinet Diané, l’administrateur du stade Kabinet Kouyaté, regrette le fait qu’il n’a pas été consulté par la mairie avant la prise d’une telle décision : « Je crois que cette campagne électorale a débuté le samedi. On a dû recevoir un peu tardivement le courrier de la commune le vendredi dans les bancs de 00 heures comme ça. La commune ne nous a jamais appelés pour des mises en place. Ils auraient dû d’abord nous convoquer pour une assise et nous dire que notre stade est retenu pour des événements. Mais malheureusement, c’est la veille des événements qu’on a dû recevoir le courrier », regrette -t-il.
Mais ce qui fâche surtout le gérant de ce stade, c’est la décision de la mairie de rendre gratuits les mouvements des entités en course pour les élections locales sur les lieux. Car habituellement, les activités qui se tiennent dans ce stade de proximité sont payantes : « Une caution de 6 millions de francs guinéens est prévue pour les partis politiques qui souhaitent organiser leurs événements ici. Mais malheureusement, on a reçu ce courrier pour dire que c’est une autorisation gratuite pour tous ces mouvements et partis politiques, alors qu’on n’avait jamais procédé comme ça auparavant. Mais cette fois-ci, on n’a pas le choix », se plaint Kabinet Diané.
C’est dans la journée du lundi 22 janvier que le premier meeting s’est tenu au stade kabinet Kouyaté de Matoto. Mais après cet événement, Kabinet Diané, a fait un constat déplorable sur le terrain : « L’UFR était là hier. Ils nous ont promis qu’ils allaient assainir les lieux après leur meeting, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Après les événements, ils ont laissé leur podium ici, ils sont repartis en laissant des saletés en quantité au stade. Il y a tellement de saletés et les deux podiums se trouvent encore au milieu du terrain. Les équipes sont venues et elles se sont entraînées dans cette situation. Il y a eu quelques critiques mais on leur a dit d’accepter, car on n’a pas le choix », a-t-il conclu, plein d’amertume.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
