Comme annoncé précédemment, c’est demain vendredi 25 janvier 2018, que devrait se tenir le congrès appelé par Aboubacar Soumah. Le syndicaliste attend à l’issue de ce congrès, être plébiscité à la tête du SLECG, en vue de pouvoir parler légalement au nom des enseignants guinéens. Mais les responsables du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée qui ont décidé d’exclure Aboubacar Soumah de l’organisation syndicale, ont déjà annoncé que ce congrès n’aura aucune valeur juridique, et donc, aucun effet. Et c’est visiblement aussi la position du gouvernement.
Interrogé sur la question par Guineematin.com, le porte-parole du gouvernement a d’abord indiqué que c’est une affaire interne du syndicat, et que le gouvernement n’a pas à se mêler de cette affaire. Mais puisque le congrès ne peut pas avoir les effets escomptés sans qu’il ne soit reconnu par les autorités, Damantang Albert Camara a, de façon laconique, donné la position du gouvernement sur la question.
« C’est un litige à l’intérieur du syndicat, il faut qu’il saisisse le tribunal du travail s’il conteste à l’intérieur, nous, nos préoccupations sont tout-autres que celles du congrès. On n’a rien reçu de monsieur Soumah, par contre, on a reçu un PV de son syndicat signé par les principaux responsables qui l’exclut. Jusqu’à preuve du contraire, c’est ce PV-là qui nous semble faire foi. En tout cas l’inspection du travail l’a validé, et dans la foulée de ce PV, le SLECG a porté plainte contre lui. Ça, ce n’était pas devant moi mais le procureur m’a informé qu’il a reçu une plainte contre monsieur Aboubacar Soumah. Donc, c’est une affaire maintenant qui est judicaire », a indiqué le ministre.
Ce qui laisse entendre que le gouvernement ne reconnaît pas la légalité du congrès convoqué par Aboubacar Soumah, et qu’il ne reconnaîtra pas donc les résultats qui en sortiront.
De son côté, le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a publié un communiqué mercredi, pour menacer de sanctionner tout enseignant qui suivrait un appel à une grève « illégale » lancé par Aboubacar Soumah, « un syndicaliste exclu ». Le département a précisé que les seuls interlocuteurs valables du département restent les centrales syndicales représentatives que sont l’USTG et le SLECG. On risque d’assister à un nouveau bras de fer entre Aboubacar Soumah et ses soutiens d’une part, et le gouvernement et les responsables des centrales syndicales d’autre part. Toute chose qui ne favoriserait pas le bon déroulement de l’année scolaire en cours.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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