La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) continue de faire le point sur le processus conduisant aux élections locales du 04 février 2018. C’est dans cette dynamique que s’est tenue, ce samedi 27 janvier 2018, la 3ème réunion du comité inter-parties qui a tourné autour des « dernières dispositions opérationnelles du scrutin », a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
De nombreux acteurs du monde politique, de la société civile et des partenaires techniques et de l’administration ont pris par à cette rencontre. Au cours de cet échange, dernier du genre avant le 04 février, les acteurs ont passé en revue toutes les dispositions prises sur l’organisation des élections locales.
Pour ce qui est de la distribution des cartes d’électeurs, c’est le commissaire Kader Aziz Camara, directeur du département démembrements, qui a fait le point. Dans son intervention, le commissaire a fait comprendre que la distribution connait de nombreux retards. Au plan national, le nombre de cartes distribuées tourne autour de 73% à la date du 25 janvier 2018. « Au plan national, il y a 342 circonscriptions électorales pour 5 millions 856 mille 356 cartes d’électeurs. Le nombre de cartes distribuées est de 4 millions 304 mille 245. Le nombre de cartes restants se chiffre à 1 million 652 mille 111. Soit 73,50 % au niveau national », a cité monsieur Camara. Cependant, la CENI a précisé que ces chiffres sont évolutifs.
Par ailleurs, d’autres informations non moins importantes ont également été débattues, à savoir : la mise en place du Centre de Commandement Opérationnel (CCO) la veille du scrutin, dans toutes les communes et préfectures de la Guinée, la mise en place des Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV), l’organisation d’une soirée électorale le jour j, le vote par dérogation ou par procuration, la mise à contribution d’un logiciel pour faciliter le calcul le jour du scrutin…..
En ce qui concerne les points débattus, Aliou Condé de l’UFDG va exprimer des réserves. « On a suivi les débats. Il y a des points assez transparents, il y a d’autres qui ne l’étaient pas tout à fait. Nous avons interpellé la CENI sur l’administration qui ne devrait pas se mêler de la campagne de la campagne en tant que tel, que ceux qui gèrent les fonds publics ne se mêlent pas ou n’assistent pas aux campagnes. Ce n’est pas du tout normal qu’ils utilisent les deniers publics. Ni les fonds ni les biens de l’Etat ne doivent être utilisés pour la campagne par les ministres. On a aussi demandé que le vote par procuration soit limité. On a aussi apprécié l’introduction du numérique avec le logiciel dont ils ont parlé. Mais, que la forme prime sur e fond. La CENI devrait tout de même nous présenter le logiciel un mois avant. On ne peut pas croire sur parole. Ils devraient nous donner l’outil, pour qu’on puisse le regarder sous toutes ses formes pour voir s’il y la sécurité ou pas », a détaillé Aliou Condé.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineemati.com
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