Après trois jours d’audition à la gendarmerie régionale de Conakry, le syndicaliste et nouveau secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah devait être confronté ce mardi, 30 janvier 2018, à son camarade et ancien SG, Dr. Sy Savané devant les officiers de police judiciaire. Mais, ce face à face entre les deux protagonistes n’a finalement pas eu lieu, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
En lieu et place de la confrontation attendue, c’est finalement les auditions individuelles qui se sont poursuivies ce mardi 30 janvier 2018, à la gendarmerie régionale de Conakry. C’est d’abord le plaignant Dr Souleymane Sy Savané qui a été entendu pendant plusieurs heures par les officiers de police judiciaire. Il s’est expliqué longuement sur les raisons qui l’ont amené à porter plainte contre Aboubacar Soumah, qu’il accuse notamment d’effraction des locaux du SLECG et de vol de cartes de membres.
Mais, à sa sortie de la gendarmerie, le plaignant n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet : « « On a porté plainte parce que cela se devait dans la mesure où il y a eu des problèmes qui ont été posés et qui n’ont pas été solutionnés. En définitive, on a terminé par le tribunal parce qu’il fallait bien qu’on passe par ça pour remettre toutes les choses à leur place », a-t-il lancé aux journalistes, en s’embarquant dans son véhicule. Quant à la confrontation annoncée entre lui et Aboubacar Soumah, Dr Sy Savané a déclaré qu’elle n’aura pas lieu, tout en précisant qu’il ne connait pas les raisons de ce changement du programme, annoncé hier, lundi.
Après donc l’audition de Souleymane Sy Savané, ce fut au tour d’Aboubacar Soumah d’être entendu pour la quatrième fois depuis le début de cette affaire. Le syndicaliste, récemment élu secrétaire général du SLECG lors d’un congrès non reconnu par le pouvoir de Conakry, a encore une fois rejeté toutes les accusations qui pèsent contre lui.
Assisté de son avocat Maître Salifou Béavogui, Aboubacar Soumah a assuré que cette plainte vise tout simplement à casser le mouvement syndical de l’éducation dont il est aujourd’hui la figure de proue. « Mon client rejette en bloc toutes les accusations, il a donné toutes les explications avec des preuves à l’appui, dans des conditions régulières, donc il n’y a rien à craindre. Nous reviendrons demain et la décision sera prise par l’officier de police judiciaire pour la suite de la procédure. Je veux parler soit du déferrement du dossier au Parquet qui décidera ce que de droit. Donc pour le moment, je suis rassuré, mon client aussi est rassuré, il a la conscience tranquille, il ne se reproche de rien. Pour lui, c’est une guéguerre entre syndicalistes. Je pense que mon client a tout dit, tout ce qu’il connait de cette affaire, il a tout dit, et pour moi, il n’y a aucune infraction qu’on peut lui imputer. Et nous pensons que devant la juridiction, la part des choses sera faite », a indiqué Maître Salifou Béavogui, au sortir de l’audition de son client.
Aboubacar Soumah devrait donc être situé à partir de ce mercredi s’il devra, ou ne pas faire face à la justice. La décision de le poursuivre ou de classer l’affaire sera prise par le Procureur à l’issue de cette enquête préliminaire qui s’achève demain.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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