A l’instar des citoyens des autres préfectures, les citoyens de la préfecture de Mamou, en Moyenne Guinée sont rendus aux urnes ce dimanche 04 Février 2018, pour choisir les conseillers qui présideront, pour les cinq prochaines années, à la destinée de leurs communes (rurales et urbaines). Dans la commune urbaine de Mamou, un climat électrique se dégage déjà au sein de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui dénonce un des assesseurs du bureau de vote n°2 du l’EP du quartier Madina mosquée. On l’accuse d’avoir voté avec sa carte d’identité nationale, rapporte Guineematin.com à travers son correspondant local.
Selon monsieur Boubacar Diallo, membre du bureau fédéral des jeunes de l’UFDG, un assesseur issu des rangs du RPG Arc-en-ciel dont il s’est abstenu de cité le nom, a voté avec une carte d’identité nationale dans le bureau de vote n°2 logé à l’école primaire de Madina mosquée. « Vous savez que les assesseurs proviennent des partis politiques concurrents sur le terrain. Donc, j’ai vu l’assesseur qui a été envoyé par le RPG, voté avec sa carte d’identité nationale. Il n’avait pas sa carte d’électeur et ils (les autres membres du bureau : ndlr) l’ont laissé faire. C’est après que j’ai réagit », a expliqué Boubacar Diallo, très essoufflé par la longue dispute qu’il a livré pour protester contre cet acte.
Rencontré par le correspondant de Guineematin.com à Mamou, le président du bureau de vote où cet assesseur aurait voté avec sa carte d’identité a confirmé l’information. Michel Traoré précise tout de même que c’est une « erreur » qui a été vite corrigée. « C’est le premier assesseur, il n’avait pas sa carte d’électeurs sur lui. Il a voté avec sa carte d’identité nationale. Mais, j’ai dit à tous ceux qui sont passés ici que si c’est une erreur, elle a été corrigée. Nous avons déjà annulé ce vote », a précisé Michel Traoré, sans pour autant dire comment le vote de cet assesseur a été annulé.
Mais, selon Boubacar Diallo, membre du bureau fédéral des jeunes de l’UFDG à Mamou, il est convenu qu’au moment du dépouillement, qu’un bulletin soit retiré du lot des votants. Ce qui soulève une autre question, notamment pour qui cet assesseur incriminé a voté quand on sait que les représentants des partis politiques dans les bureaux de vote ne sont pas forcement des fidèles des partis qu’ils représentent ?
Joint au téléphone par Guineematin.com, le président de commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) de Mamou, monsieur Boubacar Keïta, a réagit en ces termes : « seul la carte d’électeur donne le droit de voter. La carte d’identité nationale ne vote pas. Celui qui vote avec carte d’identité, on l’envoie en prison. Et le président de bureau de vote qui se permet de le faire, on le convoque à la gendarmerie », a-t-il averti.
De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com