La journée de ce jeudi 8 février 2018 a été plus que mouvementée à Dixinn. Au lendemain de la publication des résultats des élections locales dans cette commune, des affrontements entre jeunes se sont produits aux abords du domicile du chef de file de l’opposition. Le domicile de Cellou Dalein Diallo a été agressé par des jeunes qui seraient à la solde du candidat du RPG arc-en-ciel pour la commune de Dixinn, Aboubacar Soumah, député et transfuge de l’UFDG, parti avec lequel il n’est plus en odeur de sainteté, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
De violents échanges de cailloux ont opposé les deux camps. Les hostilités ont commencé aux environs de 11 heures. Comme c’est toujours le cas, c’est une pluie de cailloux qui s’est abattue de part et d’autre. Les jeunes assaillants, plus nombreux au début, auront donné du fil à retordre à ceux qui défendaient la résidence du chef de file de l’opposition. Le PA posté à quelques pas du domicile de Cellou Dalein était dépassé par les événements. Des agents de la police et des gendarmes tenteront de ramener le calme en aspergeant les deux camps de gaz lacrymogène.
Au fil du temps, le camp qui défendait le domicile du chef de fil de l’opposition va enregistrer la venue en renfort de nombreux jeunes. Cette intifada va faire de nombreux blessés. L’intervention des hommes du commandant Aguibou Tall va contribuer à repousser les assaillants vers le carrefour Oasis. De l’autre côté du carrefour l’Echangeur, c’est le même scénario qui prévalait. Les gendarmes parviendront à repousser les assaillants vers Dixinn Böra. La circulation fut sérieusement perturbée.
Aux environs de 15 heures 30, Cellou Dalein qui était au QG de son parti, arrive enfin sur les lieux. Interrogé sur cette chaude journée, le président de l’UFDG a fermement condamné les agissements des jeunes qui se sont attaqués à son domicile.
« Je suis choqué bien entendu. J’étais déjà sorti pour aller au bureau quand l’expédition est arrivée. Il semble que c’est des jeunes montés par Aboubacar Soumah qui sont venus. Voilà, on dit qu’il faut que je quitte ici. Vous savez le discours ethnique qu’on tient dans cette campagne, c’est une honte pour la Guinée. Il ne s’agit pas de savoir si c’est un Peul ou un Soussou, est-ce que c’est un Guinéen qui peut être candidat quelque soit la localité ? Il est chez lui en Guinée. Comment on peut utiliser des arguments comme ceux qu’Aboubacar Soumah tient et d’autres hauts cadres sans que l’Etat, gardien de l’unité nationale et de l’égalité des citoyens ne réagisse pas ? Il faut qu’on arrête parce que les conséquences, c’est ce qui arrivé à Linsan ou à Kalinko. On doit nécessairement arrêter tout leader qui tient des propos ethnicistes pour cette campagne. Tous les citoyens guinéens sont égaux sur le territoire national. Maintenant, c’est une campagne d’intimidation. Il faut qu’ils comprennent qu’on ne sera pas intimidé, on défendra notre victoire, on ne peut pas avoir peur. Parce qu’on ne peut pas continuer à accepter cette fraude », a lancé le chef de file de l’opposition.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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