Selon le ministre, la mise en œuvre de ces subventions interpelle tous les acteurs nationaux, les partenaires et membres de la société civile. Louant les efforts fournis par les uns et les autres, Dr. Abdourahmane Diallo a rassuré le Fonds mondial et les autres partenaires que « le gouvernement respectera les clauses de l’accord de subvention, notamment celles relatives au paiement de la contrepartie guinéenne », a-t-il rassuré.
De son côté, madame Paula Hacopian, gestionnaire de portefeuille du Fonds mondial pour la Guinée a rappelé que ce fonds a permis de sauver plus de 22 millions de vies. « C’est un honneur d’être parmi vous aujourd’hui à l’occasion du lancement officiel des nouvelles subventions Paludisme, VIH et Tuberculose du Fonds Mondial en Guinée pour la période 2018-2020. Comme vous le savez, le Fonds mondial est une institution financière internationale qui finance des programmes de lutte contre les trois maladies dans plus de 140 pays. Son investissement a, depuis son établissement en 2002, permis de sauver plus de 22 millions de vies. Notre partenariat avec la République de Guinée date aussi depuis 2002 », a rappelé madame Paula Hacopian.
Selon madame Paula Hacopian, tout système de santé a besoin d’un système d’information en temps réel, afin de permettre la programmation et la réorientation des interventions. « Nous pouvons être fiers d’avoir ensemble mis en place de bonnes bases d’un système d’information sanitaire qu’on aurait du mal à imaginer il y a trois ans, pendant que l’épidémie d’Ebola ravageait le pays. Certes, le système a toujours un long chemin à parcourir ; mais, les acquis sont indéniables », a-t-elle estimé, tout en remerciant les bailleurs et les pays donateurs qui permettent de soutenir les programmes de santé en Guinée.
S’agissant de l’apport guinéen dans ce processus, madame Paula a formulé son souhait que ces apports augmentent considérablement surtout en matière d’achats des intrants pour les trois maladies. « Le Fonds mondial prend en charge 80% des personnes séropositives sous traitement. D’ici fin 2020, avec les efforts conjugués du Fonds mondial et de l’Etat, nous ne réussirons de mettre sous traitement que 2 sur 5 personnes vivants avec le VIH. Or, sans une meilleure visibilité sur les délais, les quantités, la qualité et les produits sur les engagements de l’Etat, nous mettons à risque la continuité du traitement et la possibilité d’augmenter le pourcentage des personnes bénéficiant d’une prise en charge. Nous sommes face aux mêmes pour la tuberculose où des fréquentes ruptures mettent en danger la réussite thérapeutique et favorise le développement de la résistance. Pour le paludisme, les gaps en moustiquaires pour la campagne de distribution de masse des MILDAS programmée pour 2019, met en péril le maintien des acquis enregistrés et leur amélioration », a précisé la gestionnaire de portefeuille du Fonds mondial pour la Guinée.
Pour Oyé Guilavogui, ces subventions contribueront à faire reculer les trois maladies ; mais également, à aider au renforcement des capacités du système de santé en Guinée. « Ces subventions de 2018-2020 viennent renforcer les acquis et améliorer la qualité des services fournis dans le domaine de la santé en République de Guinée », a-t-il annoncé, rajoutant que le Fonds mondial est devenu un des principaux bailleurs contribuant à faire reculer le VIH, le paludisme et la tuberculose en Guinée.
Alpha Assia Baldé pour Guinematin.com
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