4ème jour de grève : le mouvement largement suivi à Kaloum

La grève des enseignants, déclenchée par le SLECG (Syndicat Libre des enseignants et Chercheurs de Guinée) il y a quatre jours, continue de paralyser les écoles. Dans de nombreux établissements de la commue de Kaloum, les enseignants manquent à l’appel ce jeudi 15 février 2018, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Élèves et enseignants continuent de bouder les classes au collège Sultan Mariema Traoré et à l’école primaire de Tombo 2.

Au collège Sultan Mariema Traoré, la directrice générale et le directeur des études sont les seuls présents. Sur les 5 enseignants programmés, un seul était là. À en croire le directeur des études de ladite école, ce professeur devait dispenser un cours d’Anglais. Il ne l’a pas fait, préférant rentrer devant l’absence des élèves.

A l’école primaire Tombo 2, il n’y avait aucun élève, encore moins un enseignant. Les salles de classes étaient fermées. « Aujourd’hui, il n’y a pas cours ici. On est en grève. Et si on est en grève comment voulez-vous qu’il y ait cours ? Tant que Soumah ne parle pas, il n’y aura pas cours », a dit à notre reporter le seul responsable rencontré dans la cour.

Sékou Dansoko

À l’Ecole Primaire du Centre, deux classes seulement étaient occupées par des élèves en tenue civile. L’unique enseignant, en même temps secrétaire général du bureau syndical de la FSPE de Kaloum, accuse les parents d’élèves de ne pas vouloir laisser les enfants venir à l’école. « Je vous avoue que depuis le lancement de cette grève, les enseignants viennent massivement. Mais, ce qui nous empêche de travailler, c’est que les parents d’élèves ne veulent laisser les élèves venir à l’école. Si les enseignants sont là, il n’y pas d’élèves dans les salles de classes, vous voyez ce que ça fait ? On a pris toutes les mesures pour que les enfants étudient. Vous avez vu à la porte, les policiers sont là pour la sécurité de 7h à 18h. On a demandé aux imams de sensibiliser les parents dans les mosquées pour que les enfants reviennent à l’école. Mais ils ne viennent pas ».

Au collège 2 Boulbinet, les enseignants sont regroupés à l’entrée de l’école. Les classes sont vides. Le principal du collège est resté muet comme une carpe, malgré notre insistance.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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