En marge d’une conférence de presse animée dans l’après-midi de ce jeudi 15 février 2018 par Cellou Dalein Diallo le président de l’UFDG, Sorya Bangoura, candidat du principal parti d’opposition à la mairie de Matam, s’est prononcé sur les résultats des élections locales du 04 février dans la commune. Il estime que la liste qu’il dirigeait est sortie victorieuse de ce scrutin et dénonce la manipulation des résultats par la CACV, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A l’issue du scrutin du 04 février dernier, Sorya Bangoura, candidat de l’UFDG à la mairie de Matam tire d’abord une leçon satisfaisante. Pour lui, l’UFDG a fait d’importants progrès dans cette commune, par rapport aux élections précédentes. Il fait remarquer cependant, une volonté de voler la victoire de son parti à Matam : « Antérieurement, l’UFDG était en difficulté à Matam, grâce à ses performances sur les 7 à 8 ans, aujourd’hui nous sommes premier dans tous les quartiers. Je vous donne un exemple, à la Carrière Cité qui est un fief de l’UFDG, on a eu 2210 voix, la CACV nous a attribués 1118 voix ; à la Carrière Centre, on a eu 1030 voix, à Bonfi nous avons eu 589, à Matam où je réside, on a eu 1227 voix… Les anomalies, c’est qu’ils ont inversé. On a eu en tout 14209 voix, la CACV nous a attribués 8672 voix. Ils nous ont retirés 81 bureaux de vote », a affirmé le candidat à la mairie de Matam.
C’est pourquoi, Sorya Bangoura annonce qu’il ne reconnaît pas les résultats publiés par les commissions administratives de centralisation des votes, et prévient que lui et ses partisans, sont déterminés à revendiquer leur victoire : « La population de Matam, déjà nous avons nos chefs de quartiers. Dans tous les quartiers où nous avons gagné, ils sont prêts, ils sont mobilisés dans tous les quartiers. Et, nous revendiquerons ce qui nous est dû ; et, ça, nous ne laisserons personne, personne ne pourra nous enlever ça. Nous n’avons pas besoin de demander à Elhadj Cellou de dire quelque chose. C’est déjà fait, ils verront Matam et nous répondrons massivement non à cette violation de tous les droits humains, et aussi à cette insulte. Parce que le Président de la République ou qui que ce soit ne sont souverains, c’est le peuple qui est souverain, donc quiconque s’amuse avec ça nous lui retirerons notre souveraineté », a averti le virulent opposant.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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