Grève des enseignants à Mamou : les parents d’élèves appellent le gouvernement écouter le syndicaliste Soumah

Les jours se succèdent et se ressemblent pour le système éducatif guinéen qui patauge encore dans la grève lancée le 12 Février dernier par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) version Aboubacar Soumah. Ce Lundi, 19 Février 2018, marque le début de la deuxième semaine de la grève des enseignants en Guinée. Dans la commune urbaine de Mamou, pas l’ombre d’un enseignant n’est visible dans les écoles. Le constat est le même chez les élèves qui ont préféré rester à la maison, loin des tables bancs, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la ville carrefour.

Les menaces de suspendre leur contrat de travail, de ne pas payer leur salaire pour le mois de Février et autres sanctions disciplinaires brandies par le gouvernement n’ont pas ramené les enseignants de Mamou dans les écoles pour une reprise des cours. Ce Lundi matin, les établissements scolaires de la place étaient déserts. Aucun enseignants en situation de classe, ni aucun élève n’a répondu présent dans les écoles de la commune urbaine. Partout (écoles publiques et privées du primaire), on note la présence des encadreurs ; mais, les salles de classes sont restées fermées, cadenassées par endroits. C’est le cas par exemple à l’école primaire de Pétel, à la conserverie, au centre 1 et à Elhadj Biro Diallo.

L’ambiance est à la même dans les établissements scolaires du secondaire. Du Lycée Doukouré au lycée Cabral, en passant par les collèges-lycées Grand Ducal, Union musulmane et Hafia, les enseignants et les élèves ont brillé par leur absence dans ces écoles.

Depuis le début de cette grève, aucun incident n’a été enregistré à Mamou ; mais, les parents d’élèves s’inquiètent désormais et appellent l’Etat à négocier avec le SLECG, version Aboubacar Soumah, pour trouver une issue heureuse à la crise qui secoue actuellement le secteur de l’éducation.

« C’est l’Etat qui est le tenant et l’aboutissant de cette situation (la grève). Si l’Etat prend tout de suite les dispositions nécessaires en invitant les syndicats-là et parler avec eux, les gens comprendront. Même si Soumah n’est pas légal, mais puisse qu’il est écouté par tous les enseignants de la Guinée, il devient plus fort que le gouvernement dans cette situation. Donc, on doit l’écouter. En attendant, je dirais, en tant que premier parent d’élève de la préfecture de Mamou, que tout est encore préparé pour que nos enfants échouent cette année », a expliqué Faya Yamory Millimono, le président de la coordination préfectorale de l’association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE) de Mamou.

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

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